Des partisans de la junte du Burkina Faso tiennent une banderole, le 29 septembre 2023, en soutien au capitaine Ibrahim Traoré lors d’un rassemblement marquant le premier anniversaire du coup d’État qui l’a porté au pouvoir. © REUTERS/ Yempabou Ouoba
Publié le 28 avril 2025
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La Coordination nationale de la veille citoyenne (CNAVC), rassemblement d’organisations de la société civile pro-régime, a appelé les Burkinabè à « sortir massivement le 30 avril 2025 à la place de la Révolution pour soutenir le capitaine Ibrahim Traoré », dans un entretien à l’Agence d’information du Burkina (AIB). « Les menaces ne passent plus. Pour atteindre le président Ibrahim Traoré, il faut d’abord marcher sur le peuple burkinabè », a déclaré à l’AIB Ghislain Dabiré, porte-parole de la CNAVC.
Cette marche de soutien est prévue quelques jours après l’arrestation d’une dizaine d’officiers et de sous-officiers de l’armée soupçonnés d’une tentative de coup d’État dont les cerveaux seraient en Côte d’Ivoire, selon le ministère burkinabè de la Sécurité. La Côte d’Ivoire est régulièrement accusée d’héberger des personnes qui « se sont activées dans une entreprise de subversion » contre le Burkina, selon les autorités militaires.
« Le Burkina Faso n’est plus un État vassal »
« Je ne sais plus à la combientième accusation on est. J’attends encore les preuves de la dernière accusation. Peut-être qu’il y en aura d’autres », a démenti la semaine dernière Amadou Coulibaly, le porte-parole du gouvernement ivoirien.
La marche de soutien a également pour but de protester contre des propos prêtés au général américain Michael Langley, commandant de l’US Africom, début avril. Ce dernier aurait déclaré que « les ressources minières du Burkina Faso, ainsi que certains revenus issus de la coopération avec la République populaire de Chine, ne profiteraient pas à la population et serviraient plutôt à la protection du régime en place », selon le ministère burkinabè des Affaires étrangères, qui a dénoncé ces propos.
« Le 30 avril 2025, nous allons montrer aux yeux du monde entier que le Burkina Faso n’est plus un État vassal, mais un État qui décide en toute souveraineté de ce qui est bien pour ses populations », a promis à l’AIB Ghislain Dabiré. Une autre organisation de la société civile pro-régime a appelé à un « sit-in pacifique » mercredi devant l’ambassade des États-Unis à Ouagadougou pour « dénoncer les déclarations inexactes » du général Langley.
(Avec AFP)