La ville de Conakry, connue pour ses embouteillages chroniques, s’apprête à enclencher un mécanisme ambitieux de modernisation de ses infrastructures. Le gouvernement guinéen vient d’acter un pas décisif dans cette direction. Il a signé un accord de financement avec le fonds koweïtien pour un montant de plus de 35 millions de dollars. Cet appui permettra de lancer les travaux de construction de l’échangeur d’Enco 5, un chantier majeur pour améliorer la circulation dans la capitale.
Ce projet ne s’arrête pas à un simple pont. Il vise une refonte complète de cette zone stratégique, souvent paralysée par un trafic dense. Selon les informations publiées par nos confrères de l’AgenceEcofin, les travaux comprendront la construction d’un pont autoroutier d’environ 260 mètres en deux fois deux voies. Une portion de 1,5 kilomètre reliant cette infrastructure à la route Le Prince sera également réhabilitée. D’autres aménagements de grande ampleur sont aussi attendus.
Le financement du projet est estimé à près de 43 millions de dollars au total. L’État guinéen assurera un apport direct d’environ 7,6 millions $. Cette combinaison entre fonds publics et financement extérieur traduit la volonté du pays de moderniser sa capitale avec des moyens conséquents et des partenariats solides.
Derrière ce chantier, c’est une vision plus large qui se dessine. Conakry, à l’image d’autres capitales africaines, doit affronter une croissance urbaine rapide et souvent désordonnée. Pour y répondre, les autorités misent sur des projets structurants capables de transformer durablement le quotidien des habitants. Avec des accompagnements comme celui du fonds koweïtien, la Guinée Conakry espère relever ses défis en termes de mobilité urbaine.