Au Togo, quatre élèves dont une fille et trois enseignants sont en détention depuis six (06) mois respectivement dans les prisons de Dapaong et de Lomé. Ils ont été arrêtés après un mouvement de grève du corps enseignant en Avril.
Les autorités judiciaires du Togo reprochent aux élèves des « destructions de biens publics et privés » et des « troubles à l’ordre public ». Quant-aux enseignants, il leur est reproché d’avoir incité les élèves à la révolte selon les informations relayées par Afrik Soir. L’avocat de ces enseignants, Maître Kpandé-Adzaré dénonce un harcèlement judiciaire. « On les a incarcérés à la prison civile de Lomé et on leur reproche, de manière fallacieuse, l’incitation à la révolte par des signes de ralliement. Le dossier est vide. Et cela fait plus de deux fois que les avocats ont introduit une demande de mise en liberté provisoire. La première fois, on leur a dit que les enseignants ne représentaient pas de garanties de représentativité », a-t-il déclaré.
L’avocat a ajouté qu’ils « ont cherché des garanties pour leur représentation. Et cette fois-ci, on dit que le dossier est complexe et que le maintien des enseignants en détention est nécessaire pour les besoins de la procédure. C’est incompréhensible. C’est grave et c’est une violation de la liberté syndicale ».
Il y a quelques semaines, le mouvement Martin Luther King, organisation de la société civile, a lancé un appel au gouvernement à l’approche de la rentrée scolaire, pour plaider la libération de ces élèves et enseignants. Mais cela n’a pas abouti. Ils attendent donc d’être jugés pour connaître la peine qui leur sera infligée.