La réserve spéciale de Dzanga-Sangha, au Congo. © Andrey Gudkov / Biosphoto / Biosphoto via AFP
Publié le 28 octobre 2023
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Après deux journées de travaux, d’abord avec les experts puis au niveau des ministres, la deuxième édition de ce « sommet des trois bassins » – Congo, Amazonie et Bornéo-Mékong-Asie du Sud-Est – a réuni samedi 28 octobre une dizaine de chefs d’État africains.
Parmi eux : Félix Tshisekedi (RDC), William Ruto (Kenya) , Faustin-Archange Touadéra (Centrafrique), Brice Clotaire Oligui Nguema (Gabon), Teodoro Obiang Nguema Mbasogo (Guinée équatoriale), Umaro Sissoco Embaló (Guinée-Bissau), Nana Akufo-Addo (Ghana) ou encore Azali Assoumani (Comores).
« Ensemble on peut aller plus loin », a déclaré le président de la transition du Gabon, le général Brice Oligui Nguema, premier président à prendre la parole, tout en demandant à la communauté internationale de « soutenir les efforts » de son pays pour préserver la forêt. « Soit nous vivrons ensemble, soit nous périrons tous ensemble », a-t-il lancé. « La collaboration n’est plus une option », a ensuite confirmé le président kényan, William Ruto.
Les allocutions, commencées en fin de matinée avec des représentants de différents pays et institutions, se poursuivaient en milieu d’après-midi. Un huis clos était ensuite prévu, avant une déclaration finale.
6,6 millions d’hectares de forêt détruits en 2022
Les trois bassins représentent 80% des forêts tropicales du monde et « les trois-quarts de sa biodiversité », soulignait récemment la ministre congolaise de l’Environnement, Arlette Soudan-Nonault*, en prédisant pour le sommet de Brazzaville « une déclaration de principe très forte ».
En 2011, Brazzaville avait déjà abrité un sommet sur les trois bassins forestiers tropicaux. Les participants avaient alors promis dans une déclaration commune de coopérer pour lutter contre la déforestation et d’aller vers un front commun lors des négociations sur le climat, mais sans créer pour cela de structure permanente comme le souhaitaient certains pays africains.
Les rencontres et sommets se sont multipliés depuis, mais la déforestation mondiale ne s’est pas arrêtée, loin de là. Dans un rapport publié mardi, un groupe d’ONG et de chercheurs a constaté que le monde était en train d’échouer à tenir sa promesse d’y mettre fin et d’inverser son cours d’ici 2030, en estimant que quelque 6,6 millions d’hectares de forêt avaient été perdus dans le monde en 2022, dont une grande partie de forêt primaire dans les régions tropicales.
La réunion de Brazzaville était organisée quelques semaines avant la COP28, la conférence internationale des Nations unies sur le climat, prévue à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre.
* Par ailleurs épouse du directeur de la rédaction de Jeune Afrique.
(Avec AFP)