Somadjè Gbesso est décédé dans la matinée du samedi 12 avril 2025, dans sa résidence à Mougnon, commune de Djidja, dans le département du Zou, Suite à son décès, le gouvernement a rendu un hommage mérité au célèbre chanteur béninois, figure emblématique de la musique traditionnelle.
Dans une publication faite sur sa page Facebook, le ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts a salué la mémoire d’un « chanteur et percussionniste de talent » qui « est retourné auprès des ancêtres ». « À Mougnon, sa terre d’ancrage dans le département du Zou, comme partout au Bénin où son art a semé la joie, l’émotion est immense », décrit le ministère de la Culture. C’est pour cela que, dans son message, le ministère « s’associe à la douleur des siens et adresse à sa famille, à ses disciples et à toute la communauté artistique ses sincères condoléances. ».
Selon le ministère, le rythme « alokpé » a perdu l’un de ses plus valeureux gardiens et était bien plus qu’un musicien. « Gbesso n’était pas qu’un musicien. Il était une force dont la parole passait par le cuir tendu des tambours et le souffle vibrant du rythme. Son art transcendait la scène : il animait les veillées, les places publiques et les cérémonies privées », s’en souvient encore le département ministériel. Le ministère n’oublie pas aussi que Gbesso c’est « plus de trente albums » grâce auxquels l’artiste a offert au public « la marque de sa musique, l’identité de son rythme, mais surtout les récits qui tissent la trame de ses morceaux ». Le ministère précise que cela constitue « autant de traces, d’empreintes laissées au public et à la postérité ».
Somadjè Gbesso, de son vivant, avait été célébré par le peuple béninois pour ses œuvres. En guise de rappel, « lorsqu’il fut consacré à CONAVAB en 1999, ce fut l’hommage d’un peuple à l’un de ses plus brillants ambassadeurs », révèle le ministère du tourisme. Bien qu’il soit décédé, le ministère de la Culture ne doute guère que sa musique fera encore date. « Le roi est parti, mais sa légende veille. Gbesso vit encore, dans chaque battement du rythme « alokpé » », a conclu le département ministériel que dirige Jean-Michel Abimbola..