Soutenir les actions de la police et du parquet face au scandale sexuel qui éclabousse la Zone économique spéciale de Glo-Djigbé. C’est l’objectif de la déclaration de presse, faite, vendredi 10 mai 2024 à Cotonou par la présidente de l’Institut nationale de la femme (INF), Huguette Gnacadja Bokpè.
Les victimes de l’affaire d’abus de fonction, escroquerie et harcèlement sexuel à la GDIZ peuvent compter sur le soutien de l’Institut nationale de la femme (INF). Absente du territoire au moment des faits, la présidente Huguette Gnacadja Bokpe a fait, vendredi 10 mai 2024, au siège de l’INF à Cotonou, une déclaration. L’objectif est de soutenir les victimes et de cautionner les sanctions qui attendent les auteurs de ces actes.
Dans son adresse, la présidente de l’INF a tenu, à saluer le courage des victimes qui ont su dénoncer le harceleur sexuel, les chantages et les exactions à caractère sexuel qu’elles subissaient. « Cette libération de la parole ouvre la voie à la possibilité de sanctionner avec la dernière rigueur, les auteurs d’actes aussi ignobles », a-t-elle indiqué pour dénoncer les faits.
En effet, vers la fin du mois d’avril, un vaste réseau d’agents a été démantelé à la Zone spéciale économique de Glo-Djigbé (Gdiz) où s’érigent plusieurs structures avec des opportunités d’emplois. Des filles, femmes en quête d’emplois avaient dénoncé sur les réseaux sociaux, des agents véreux qui s’adonnent à des faits déviants d’abus de fonction, d’escroquerie et de harcèlement sexuel.
Une situation humiliante pour la gent féminine que ne saurait tolérer l’INF. Se joignant aux actions de la police et du parquet, la présidente Huguette Gnacadja Bokpe a affiché son soutien aux victimes et a promis des représailles à ces harceleurs présumés. « Nous réaffirmons que le harcèlement sexuel notamment sous toutes ses formes, dans toutes les sphères et en milieu de travail est inacceptable. Notre détermination est sans faille, et nous ferons appliquer la loi, quels que soient le titre, la position, le rang social, le carnet d’adresse, la couleur de peau des auteurs pour que la parole libérée demeure », a précisé la présidente Huguette Gnacadja Bokpe.
Pour elle, il n’est pas question de continuer de voir s’effondrer des rêves légitimes de femmes et de jeunes filles, se fermer les horizons de carrières promises à un futur brillant, à cause du bon vouloir de certaines personnes du sexe masculin qui veulent assouvir des instincts grégaires, et estiment qu’ils tiennent dans leurs mains la dignité, l’avenir, le destin de leurs proies.
S’agissant de la mission de l’INF, la président a assuré qu’elle vise à garantir l’accès au marché du travail et le maintien du travail aux femmes, avec des perspectives d’évolution, de promotion gagnée au prix de vos compétences, tout cela dans un environnement sûr et respectueux de l’intégrité corporelle et de bonne santé mentale.
Pour finir, Huguette Gnacadja Bokpe a rappelé les dispositions de la loi N°2021-11 portant dispositions spéciales de répression des infractions commises à raison du sexe des personnes et de protection de la femme en République du Bénin article 548 nouveau. Par la suite, elle a invité les responsables d’entreprises, de sociétés, de structures publiques comme privées, à collaborer avec l’INF pour « une tolérance zéro » au harcèlement sexuel et à tous autres abus sexuels dans les sphères professionnelles dont ils ont la direction.