Publié le 8 janvier 2024
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En 1956, lors d’un Congrès de la Fifa, la création d’un tournoi continental africain est évoquée. Dans le monde, seules l’Amérique du Sud, avec la Copa America, née en 1916, et l’Asie, avec la Coupe d’Asie des nations, dont la première édition s’est tenue en 1956, ont déjà franchi le pas.
La première Coupe d’Afrique des nations (CAN) est disputée en 1957 au Soudan, mais elle est déjà entachée par une première affaire. En effet, l’Afrique du Sud, une des quatre nations ayant contribué à fonder la Confédération africaine de football (CAF), avec l’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan, décide d’envoyer à Khartoum une sélection uniquement composée de joueurs blancs, conséquence de la politique d’apartheid menée par le gouvernement de Pretoria. La CAF décide d’exclure les Sud-Africains. La CAN se joue en petit comité et est finalement remportée par l’Égypte.
Tripoli, Lagos, Soweto
Depuis, beaucoup d’événements ont marqué la riche histoire de la CAN. Jeune Afrique a demandé à trois anciens joueurs de raconter une de leurs CAN. Le Camerounais Thomas Nkono revient sur celle de 1982, organisée dans la Libye très fermée du colonel Mouammar Kadhafi, quand le tournoi ne comptait encore que huit sélections.
Son compatriote Patrick Mboma n’a pas oublié le sacre obtenu en 2000 avec les Lions indomptables à Lagos, dans l’enfer du stade de Surulere, face aux Super Eagles nigérians, où la police locale avait dû sortir matraques, gaz lacrymogènes et même effectuer des tirs de sommation pour calmer des supporters locaux que la défaite de leur équipe avait rendus violents.
L’ex-international tunisien Sami Trabelsi a quant à lui gardé un bon souvenir de la CAN 1996, organisée dans l’Afrique du Sud post-apartheid. Avec les Aigles de Carthage, il avait atteint la finale face aux Bafana Bafana, sous les yeux d’un certain Nelson Mandela, vêtu du maillot de la sélection et surtout président de la nation Arc-en-Ciel, dans le stade de Soweto.
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Thomas Nkono : « Il y avait des portraits de Kadhafi partout »