Des membres des forces armées sénégalaises se tiennent à côté d’une camionnette dans la forêt de Blaze, en Casamance, le 9 février 2021. © JOHN WESSELS / AFP
Publié le 18 avril 2025
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Les autorités sénégalaises ont annoncé qu’un détachement de l’armée sénégalaise avait été la cible d’un « accrochage » avec « un groupe armé » en Casamance, dans le sud du Sénégal, qui a fait un blessé, le 16 avril. Un autre militaire est, lui, porté disparu.
Le détachement de l’armée en question était en opération à la suite « d’exactions commises dans la localité de Djinaki par des individus armés, dans la nuit du 13 avril 2025 », indique la Direction des relations publiques des armées (Dirpa).
D’après des médias locaux, des hommes armés non identifiés ont attaqué plusieurs boutiques dans ce village à une soixantaine de kilomètres de Ziguinchor. Plusieurs téléphones portables et une grosse somme d’argent ont été dérobés.
L’intervention de l’armée visait à retrouver les assaillants. Mais « au cours des actions de ratissage, un détachement militaire a été pris à partie par un groupe armé, dans le secteur de Mongone », a affirmé la Dirpa. « Tous les moyens nécessaires sont mis en œuvre pour retrouver le militaire disparu, a assuré l’armée. Les opérations se poursuivent dans la zone en vue de sécuriser les populations et leurs biens. »
Un accord de paix signé avec Dakar
La Casamance est le théâtre d’un conflit qui dure depuis plusieurs décennies. En février dernier, quelques mois après l’entrée en fonction d’Ousmane Sonko à la primature, le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) et le gouvernement central ont signé un accord de paix. La rencontre entre les membres du mouvement rebelle et le Premier ministre sénégalais s’est faite sous la médiation du président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló, à Bissau.
L’accord prévoit notamment la démobilisation des rebelles et leur réinsertion effective dans la société. Ces discussions entre les deux parties étaient les premières à être rendues publiques. Le précédent accord avait été conclu en août 2022, là encore à Bissau, entre l’État sénégalais et un chef militaire rebelle, César Atoute Badiate. Condamné à la prison à vie pour assassinat et insurrection armée, après avoir été jugé par contumace, il était alors en fuite.
(Avec AFP)