L’Institut des Artisans de Justice et de Paix (IAJP), a organisé ce jeudi 10 avril 2025, au ‘’Chant d’Oiseau’’ de Cotonou, une conférence dont le thème est « L’Impératif de la bonne gouvernance pour relever les défis actuels ». Joseph Fifamè Djogbénou, Professeur titulaire de Droit privé à l’UAC, ancien président de la Cour constitutionnelle et président du parti Union Progressiste Le Renouveau (UP-R) était le conférencier principal convié par l’IAJP à développer ce thème.
C’est l’occasion pour le Professeur Joseph Fifamè Djogbénou de revenir sur la réforme du système partisan et le vote de la loi N°2024 -13 du 15 mars 2024 modifiant et complétant la loi N°2019 -43 du 15 novembre 2019 portant Code électoral notamment les 20% dénoncés par une partie de la classe politique béninoise et la société civile. Le président du parti UP-R a déclaré que “ la réforme du système partisan a pour fondement mais aussi pour finalité la qualité de la gouvernance”. “En ce qu’évidemment, elle nous conduit patiemment à avoir une classe politique dans des catégories bien identifiées, à conduire les interlocuteurs dans ses espaces, à avoir plus de soucis des besoins de la population, à avoir plus d’exigences parce que la population est exigeante”, a-t-il précisé. Il a indiqué que” la réforme sur le système partisan et toutes les réformes suivies notamment en ce qui concerne le code électoral, c’est le chemin qui nous conduit à l’unité nationale”. C’est le chemin qui nous conduit, dit-il, “nous politique à nous soucier de l’intérêt de chaque membre de notre société où il se trouverait”. Selon lui, “ antérieurement, il est possible de réunir quelques suffrages soit au Nord du pays, soit au Sud, soit au centre, soit à l’Est et de prétendre incarner la nation en étant député. Aujourd’hui, il n’est pas possible de le faire”.
Maintien des 20%
L’ancien président de la Cour constitutionnelle est revenu sur la question des 20%. Pour le Professeur Titulaire de Droit privé à l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), “on parle souvent de 20% mais quelle est la finalité de ces 20% ? “ “Nous devons justifier que nous intéressons au minimum 20% de la population dans chacune de nos circonscriptions pour prétendre représenter, incarner l’ensemble de nos populations si nous aspirons à devenir député. C’est l’unité nationale. Il ne me revient plus aujourd’hui de me contenter de mon périmètre de confort, linguistique, ethnique, religieux et aspirer représenter la Nation. Mais ce faisant, c’est avoir le souci des préoccupations, des prétentions de chaque concitoyen “, a lâché le Professeur Joseph Djogbénou avant de poursuivre : “ Je pense que nos enfants vont exiger des politiques de réunir la condition de 20% au niveau des communes parce que nous aurons suffisamment démontrer que si un parti politique ne s’intéresse pas aux 77 communes , à tous les arrondissements, à tous les villages , avoir les suffrages raisonnables , c ‘est une exigence de bonne gouvernance , c’est la prévention de la mauvaise gouvernance”.
C’est pourquoi, selon l’ancien président de la Cour constitutionnelle, le législateur leur impose par cette réforme, par l’amélioration du cadre politique, de les extraire de leur grégarité, “de devenir plus humain, plus humain politique peut-être animal politique par nature et de faire donc d’un préalable à la solidarité sociale, à la solidarité politique qui donne à l’homme et à la femme politiques, aux partis politiques de s’intéresser à tout le monde “. Il pense donc qu’il faut améliorer le cadre politique et réformer dans le sens de l’unité, de l’efficacité et de la compétence des élus et des dirigeants qui seront amenés à faire le choix dans des critères.