Mauvaise nouvelle pour l’entraîneur du Réal Madrid, accusé de fraude fiscale, par la justice espagnole. Quatre (04) ans et demi de prison ont été requis contre Carlo Ancelotti pour avoir utilisé un réseau de sociétés dans des paradis fiscaux, afin d’éviter de payer des impôts en Espagne entre 2014 et 2015.
Jeudi, en Espagne, le parquet a maintenu ses réquisitions et réclamé une peine de quatre ans et neuf mois de prison contre l’entraîneur du Real Madrid Carlo Ancelotti. Il accusé d’avoir dissimulé au fisc espagnol, une partie de ses revenus provenant de ses droits à l’image.
« Nous considérons que les faits de fraude, de dissimulation et d’omission sont avérés », a déclaré le procureur. Ancelotti « invoque une ignorance dont il peut difficilement se prévaloir », a estimé le magistrat. Pour avoir fraudé plus d’un million d’euros au Trésor public lors de son premier passage à la tête du Real Madrid (2013-2015), l’entraîneur italien risque gros.
Mais pour son avocat, Carlos Zabala, il n’avait pas bien compris le contrat. « M. Ancelotti n’avait pas très bien compris ce qu’il était en train de signer », a-t-il déclaré jeudi.
A l’ouverture, le ministère public a fait connaître ses réquisitions avant de les maintenir lors de l’audience, en demandant une peine d’emprisonnement pour le coach des Merengues.
Plaidant la relaxe et estimant que l’affaire aurait pu être réglée sans passer par le tribunal, Me Zabala a accusé le fisc espagnol d’avoir voulu soumettre son client « à une humiliation publique ».
Pendant son audition, Carlo Ancelotti avait assuré qu’il n’avoir « jamais envisagé de frauder ». Car, argumente-t-il, c’est le Réal Madrid qui lui suggéré le processus utilisé pour lui régler une partie de ses rémunérations.
Sur les conseils du Real Madrid, une société avait été créée pour qu’Ancelotti puisse percevoir 15% de son salaire, qui s’élevait à 6 millions d’euros nets annuels, en droits à l’image.
Le ministère public a évalué à 1,24 million d’euros en 2014 et 2,96 millions d’euros en 2015 les revenus que l’entraîneur italien a tirés de la cession de ses droits à l’image, sur lesquels porte le litige.