Les organisations communautaires africaines ont des difficultés à autofinancer les projets fédérateurs. Dr Mathieu Cossi Aïhunzoun évoque le sujet à travers un ouvrage qui aborde le cas de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), et propose des approches de solutions. L’ouvrage a été lancé, samedi 26 novembre dernier, à l’Université d’Abomey-Calavi.
Plusieurs organisations communautaires africaines notamment celles de l’Afrique de l’Ouest font face à la problématique d’autofinancement durable des projets fédérateurs. C’est le cas, par exemple, de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Pour aider les décideurs de l’Union à surmonter cette difficulté, Dr Mathieu Cossi Aïhunzoun propose des approches de solutions à travers son ouvrage intitulé « Réflexions sur la soutenabilité des finances de l’Uemoa » lancé, samedi dernier, sur le campus d’Abomey-Calavi, en présence de nombreuses personnalités dont des universitaires avertis du domaine des finances. Cette publication est la consécration des travaux de recherche qui ont conduit à sa soutenance de thèse, il y a environ deux ans.
« Penser aux finances de l’Uemoa, c’est panser les maux dont souffrent les différentes organisations communautaires en matière de mobilisation des ressources financières propres. Sans ces moyens aucune organisation ne peut donner les résultats attendus. Donc, nous avons choisi de réfléchir à cette question fondamentale pour amener les décideurs à franchir le cap de la mobilisation des recettes pour financer les méga projets fédérateurs qui pourront avoir beaucoup plus d’impacts lorsque les Etats à travers la communauté, prennent le devant pour conduire leurs réalisations», a expliqué Dr Mathieu Cossi Aïhunzoun.
Au-delà du tableau non reluisant de la soutenabilité des finances de l’Uemoa, l’auteur propose des solutions à l’endroit des dirigeants de l’organisation communautaire. «Nous avons émis plusieurs hypothèses que les décideurs peuvent analyser. Pour chaque hypothèse, nous avons analysé les facteurs limitant et favorisant. Il revient aux décideurs à travers les potentialités que nous avons, de choisir parmi ces solutions proposées», fait-il savoir. Entre autres solutions, Mathieu Cossi Aïhunzoun a suggéré la mise en place de nouvelles taxes et la restructuration des dépenses de l’Union dans l’optique de dégager des économies à réaffecter au financement des projets intégrateurs.
L’ouvrage est préfacé par Nicaise Médé, professeur en droit public et directeur du Centre d’études et de recherches sur l’administration et les finances (Ceraf). Son riche contenu a été présenté au public par Dr Thierry Bidouzo. Ibrahima Karambe, représentant du commissaire de l’Uemoa au Bénin apprécie le livre et félicite l’auteur. C’est un « bel ouvrage » confirme Éric Montcho-Agbassa, directeur de l’Ecole nationale d’administration du Bénin (Ena-Bénin).
Mathieu Cossi Aïhunzoun est inspecteur des douanes en fonction et docteur en droit public. Il a reçu le soutien de ses collègues universitaires et d’une forte délégation de douaniers. « Ce que nous voyons aujourd’hui honore l’administration des douanes», s’est réjoui l’inspecteur des douanes Julien Dakou, directeur de cabinet et représentant le directeur général des douanes, avant d’adresser « les félicitations » du Dg à l’auteur?