L’ancien ministre Charles Blé Goudé, à Abidjan, en janvier 2023. © Sia KAMBOU / AFP
Publié le 26 avril 2025
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Un tribunal a rejeté, vendredi 25 avril, le recours déposé par l’opposant Charles Blé Goudé, ancien bras droit de l’ex-président Laurent Gbagbo, qui conteste sa radiation de la liste électorale à six mois de l’élection présidentielle ivoirienne, a annoncé son parti. L’ancien ministre de la Jeunesse fait partie des quatre figures de l’opposition dont le nom n’apparaît pas sur la liste électorale provisoire, ce qui les rend inéligibles et fait monter les tensions. La liste définitive sera publiée en juin.
« Le président du tribunal de Première instance de Gagnoa a rejeté le recours visant à contester la radiation de Charles Blé Goudé de la liste électorale ivoirienne, a écrit son parti, le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep). Cette audience […] marquait une étape décisive dans le contentieux électoral. »
Charles Blé Goudé demande l’amnistie
Acquitté par la justice internationale de crimes contre l’humanité mais toujours condamné dans son pays, Charles Blé Goudé a demandé en décembre à Abidjan au président Alassane Ouattara de l’amnistier, afin qu’il puisse se présenter à l’élection présidentielle, le 25 octobre. Il est sous le coup d’une condamnation en Côte d’Ivoire à 20 ans de prison, pour des faits liés à la crise post-électorale de 2010-2011 qui avait fait plus de 3 000 morts. Cette peine n’est pas exécutée mais elle le prive de ses droits civiques et politiques.
Comme Charles Blé Goudé, l’ancien président Laurent Gbagbo et l’ancien Premier ministre et chef rebelle Guillaume Soro – lui en exil – ne peuvent pas se présenter à l’élection, car ils sont également sous le coup d’une condamnation judiciaire. Tidjane Thiam, candidat du principal parti d’opposition, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), a lui été radié mardi de la liste électorale, la justice estimant qu’il avait perdu la nationalité ivoirienne au moment de son inscription en 2022. L’opposition multiplie les déclarations pour dénoncer des « dérives autoritaires » du pouvoir.
(Avec AFP)