L’ancien premier ministre béninois Lionel Zinsou a participé du 17 au 19 mars à Rome, au congrès de la Fondation Gravissimum Educationis. Le congrès qui s’est déroulé à l’université Lumsa, dans la ville éternelle, avait pour thème « Eduquer à la démocratie dans un monde fragmenté ». L’économiste franco-béninois a animé à l’occasion une conférence intitulée « Education et démocratie: l’économie ». Il a ensuite accordé un entretien à Vatican News. Une interview au cours de laquelle l’homme a abordé les différents points développés lors sa conférence.
« Ne pas être inclusif, c’est être inhumain »
L’ancien premier ministre béninois a notamment indiqué que les économies africaines étaient d’une certaine manière inhumaines parce qu’elles ne sont pas respectueuses des droits humains et de l’humanité intégrale de l’individu. « Ce n’est pas tous qui participent, il y a des laissés pour compte, il y a des gagnants, des perdants, et ne pas être inclusif, c’est être inhumain » déduit le cofondateur de Southbridge Bank. Il fait par ailleurs remarquer que les pays du continent n’ont pas des revenus consistants, bien qu’ils fassent de grands efforts pour corriger le tir.
L’économiste a aussi mis le doigt sur les inégalités évidentes à l’intérieur des pays et entre les nations africaines. Avec la crise de la Covid-19 et d’autres crises qu’on observe dans le monde, la situation n’ira pas en s’améliorant selon l’ancien premier ministre béninois. Il reconnait cependant que les économies africaines ont fait quelques pas vers une humanisation. En effet, l’Afrique a connu une belle croissance économique depuis les années 2000. Une croissance qui fait le double de la croissance de sa population selon Lionel Zinsou. L’économiste pense donc que cela est une chance pour la redistribution des richesses.