Les métaux stratégiques, également appelés métaux critiques, jouent un rôle clé dans l’économie mondiale moderne en raison de leur utilisation dans des secteurs stratégiques comme l’industrie, l’électronique, la production d’énergie et l’aérospatiale. Leur importance réside dans leur contribution à la fabrication de technologies avancées, ainsi que dans leur rôle essentiel dans la transition énergétique, notamment pour les batteries électriques et les énergies renouvelables.
Cependant, la gestion de ces ressources devient de plus en plus complexe, en particulier en raison de la concentration de leur extraction dans un nombre limité de pays, ce qui engendre des enjeux géopolitiques et économiques considérables. Le contrôle de ces métaux devient ainsi un axe de plus en plus stratégique pour les pays producteurs.
Dans cette dynamique, le Maroc a mis en place un contrôle strict de l’exportation de deux métaux cruciaux, le cuivre et l’aluminium, en raison de leur valeur stratégique dans l’industrie mondiale. L’Administration des douanes et impôts indirects (ADII) a récemment introduit des mesures visant à encadrer l’exportation de ces ressources métallurgiques, en accord avec l’arrêté du 13 mars 2025. Ces nouvelles règles, qui concernent spécifiquement les lingots de cuivre et d’aluminium bruts, imposent des restrictions sur leur exportation pendant une période de deux ans, jusqu’en 2027. Les nouvelles réglementations sont destinées à réguler la production et à assurer que ces métaux restent disponibles pour les besoins industriels locaux et ne soient pas exportés de manière excessive.
Ces mesures viennent compléter une série de réglementations plus anciennes, visant à assurer une gestion cohérente des ressources stratégiques et à éviter les risques d’épuisement des métaux précieux. Dans un contexte mondial où les métaux stratégiques deviennent de plus en plus essentiels, le Maroc semble vouloir maximiser la valeur ajoutée de ses ressources métallurgiques tout en renforçant la compétitivité de son secteur industriel. Ce contrôle renforcé vise également à répondre à une demande croissante, tout en assurant un équilibre entre la préservation des ressources et le développement économique du pays.