Le dysfonctionnement noté dans les communiqués faisant foi d’expulsions de plusieurs ambassadeurs accrédités à Niamey vendredi dernier, n’est pas anodin. Au contraire, cela est dû à une mésentente entre les militaires au pouvoir.
Une volte-face de la junte à Niamey a été constatée à propos des expulsions de plusieurs ambassadeurs vendredi dernier. En effet, l’information concernant les expulsions des ambassadeurs des pays comme le Nigeria, la Côte d’Ivoire, les États-Unis et l’Allemagne a suivi celle de l’ambassadeur français, Sylvain Itté. Selon les informations de rfi, les militaires voulaient effectivement renvoyer les diplomates des pays cités en dehors de celui de la France. Et, à propos, des communiqués ont été signés à tour de bras. Sauf qu’un ancien diplomate consulté le leur a déconseillé. Ce dernier aurait dit au général Tchiani de : « commencer par la France », et que par la suite « les autres pays vont être plus compréhensifs à leur endroit. »
C’est alors que les putschistes ont fait marche arrière pour rappeler que les informations concernant le départ des ambassadeurs de la « Côte d’Ivoire, des Etats-Unis, de l’Allemagne et du Nigeria », annoncées par les médias sont « fausses ».
« Il faut continuer à prendre nos distances vis-à-vis de la France, mais ne pas couper au même moment avec les autres pays occidentaux, car ils ont des intérêts au Niger et nous avons besoin d’eux », ont-ils dit au final.
Le média français informe que « la junte nigérienne a bien pris la décision d’expulser, outre l’ambassadeur de France, les représentants des États-Unis, de l’Allemagne, du Nigeria et de la Côte d’Ivoire. » Et que verbalement, des notes ont été rédigées par le ministère nigérien des Affaires étrangères. Avant que les courriers des autres ambassadeurs soient retenus au dernier moment.