Dans une interview accordée à France 24 ce vendredi, le ministre nigérian de l’Information, Mohammed Idris a réclamé de nouveau la libération de l’ex président nigérien, Mohamed Bazoum, détenu par la junte depuis son renversement lors du coup d’État militaire du 26 juillet 2023.
« Nous voulons qu’il soit libéré. Nous estimons qu’il n’a commis aucune infraction », a déclaré le ministre nigérian de l’Information. L’ancien président nigérien est retenu avec son épouse Hadiza au palais présidentiel de Niamey dans des conditions de détention strictes. Ces conditions de détention sont qualifiées d’ « arbitraires » par l’ONU en février dernier. « Nous continuerons à insister pour qu’il obtienne sa liberté », a affirmé Mohammed Idris, dont le pays assume actuellement la présidence tournante de la Communauté Économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Selon lui, « il est indéniable qu’aucun des membres de la Cedeao n’est heureux d’avoir vu Bazoum être renversé par des militaires ». Malgré les demandes répétées, le général Abdourahamane Tiani reste sourd aux appels de la communauté internationale et des avocats de l’ancien dirigeant du Niger. Il faut rappeler que la semaine dernière, la junte nigérienne a annoncé avoir libéré une cinquantaine de personnes, y compris d’anciens ministres du gouvernement qu’elle a renversé. Cette décision de libération est conforme « aux recommandations des assises nationales pour la refondation », qui se sont tenues en février, ont précisé les militaires. Aussi, depuis leur prise de pouvoir, les dirigeants militaires du Niger ont rompu leurs relations avec la France et expulsé les soldats français et américains engagés dans la lutte contre les djihadistes. Le Niger a également quitté la Cedeao et s’est aligné sur le Burkina Faso et le Mali pour former l’Alliance des États du Sahel (AES). Ces trois pays se sont rapprochés de la Russie.