Publié le 8 mars 2024
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Dans les sports de combat à forte médiatisation, le spectacle se trouve largement à côté du ring ou de la cage, notamment depuis l’avènement des réseaux sociaux. La montée de la mayonnaise de la provocation a souvent bien plus d’amplitude que le combat dont la durée est parfois fugitive. Ce 7 mars, dans la salle de l’Accor Arena, à Paris, un combat a fait le buzz, quand bien même son issue a frustré les aficionados.
Cela faisait de longues semaines que les deux champions français d’arts martiaux mixtes (MMA), Cédric Doumbè et Baysangur Chamsoudinov, se toisaient. La veille de la confrontation, dans la catégorie des poids mi-moyens au Professional Fighters League (PFL), le Franco-Tchétchène surnommé « Baki » annonçait publiquement que l’affrontement serait moins un combat qu’une « chasse » destinée à lui garantir une dixième victoire consécutive.
Si le face-à-face de jeudi 7 mars s’est révélé plutôt équilibré, il s’est conclu en queue de poisson, aux dépends de l’ancien kickboxer français d’origine camerounaise…
Match écourté
Au troisième round, alors que les deux combattants sont à égalité, Doumbè se plaint d’une écharde dans l’orteil. Morceau de verre ou de bois ? Dérangé par une blessure manifestement minime – selon les clichés de la plante des pieds –, le natif de Douala exprime le souhait d’identifier et de retirer ce qui le gêne, mais l’arbitre décide de mettre fin au combat. Baki est déclaré vainqueur. Abasourdi, Doumbè déclarera qu’il souhaitait pourtant « continuer » à se « battre ».
Manifestement déçue, la salle gronde. À la sortie de l’Accor Arena, des spectateurs souhaitent qu’on leur rembourse la place. Pour le vainqueur : « L’un d’entre nous allait passer par l’escalier et l’autre par l’ascenseur. C’est moi qui suis passé par l’ascenseur… »
Écharde virale
Interloqués, les médias évoqueront des « images folles » et un « imbroglio ». Plus cruels, les internautes se gaussent, en particulier les abonnés du réseau le plus caustique. Sur X, des groupies de Baki au ton viriliste évoquent du « cinéma » de la part du vaincu qui aurait « abandonné » par « peur ».
Moqueur, derrière son pseudo, « Fédé de la Lose » illustre le combat par l’image d’une pince à épiler et le commentaire « Doumbé, il était à ça de gagner ». Le twittos « Minuit pile » poste un extrait de caméra caché où le personnage François l’embrouille exprime une douleur physique douillette voire feinte…
Un projet de revanche serait déjà évoqué, après que Baysangur Chamsoudinov a déclaré qu’il fallait continuer à se battre « même si on se casse quelque chose », pour laver l’honneur du clan Doumbè.
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