Le Groupe des Sept (G7) a l’intention de prendre des mesures à l’encontre des pays et des personnes qui soutiendront l’incorporation dans la Fédération de Russie de plusieurs anciennes régions d’Ukraine à la suite de référendums. C’est ce qui ressort d’une déclaration écrite publiée vendredi par le secrétaire d’État américain Anthony Blinken. Il confirme que Washington, comme le gouvernement américain l’a annoncé à plusieurs reprises auparavant, n’a pas l’intention de reconnaître les Républiques du Donbass et les régions de Zaporojjia et de Kherson comme faisant partie de la Russie.
“Nous envoyons également un avertissement clair, qui est soutenu par tous les dirigeants du G7: nous demanderons des comptes à tout individu, toute structure ou tout pays qui apporte un soutien politique ou économique aux tentatives illégales de la Russie de modifier le statut du territoire ukrainien“, note le chef de la politique étrangère américaine. Selon lui, les nouvelles restrictions de visa annoncées quelques heures plus tôt par les États-Unis s’appliquent à “910 personnes, dont des membres des forces armées russes, des militaires biélorusses […]“. En outre, le nouveau train de sanctions américaines contre Moscou inclut “109 autres députés de la Douma [chambre basse du parlement russe], 169 membres du Conseil de la Fédération [chambre haute du parlement russe] […]” et les “réseaux d’approvisionnement de la défense” de la Russie, “y compris les fournisseurs étrangers” qui soutiennent son complexe industriel de défense, précise le document.
Selon Blinken, le Trésor américain et le département du Commerce émettront de nouveaux avis de “risque accru” de sanctions et de contrôles stricts des exportations par Washington à l’encontre des “entités et individus à l’intérieur et à l’extérieur de la Russie” qui soutiennent l’incorporation à celle-ci des anciennes régions d’Ukraine susmentionnées. Le secrétaire d’État soutient que les référendums organisés sont nuls et non avenus. “Nous parlons d’une violation claire du droit international et de la Charte des Nations unies”, estime M. Blinken.