Les avocats de l’ex-directeur de cabinet du président Ali Bongo Ondimba (ABO) multiplient les initiatives diplomatiques comme médiatiques pour tenter d’épargner à leur client Brice Laccruche Alihanga (BLA), déjà condamné à cinq ans de prison ferme pour obtention de document administratif sur la base d’une fausse déclaration, un nouveau procès. Cette fois-ci, pour corruption et détournement de fonds publics.
Ces derniers jours, les lecteurs français et gabonais ont vu fleurir une série d’articles aux contenus très similaires. Ceux-ci dépeignent l’ex-directeur de cabinet d’ABO comme « un citoyen français » victime d’un système judiciaire gabonais « inique et répressif ». Visiblement, le fruit d’une stratégie pilotée par les avocats de BLA, Me Dominique Inchauspé et Anges Kevin Nzigou. Objectif : obtenir l’extradition de leur client en faisant pression sur le corps diplomatique français et, par contre-coup, sur les responsables politiques gabonais. Ils assurent que BLA aurait « des ennuis de santé liés à ses conditions d’incarcération » qui nécessiteraient « impérativement qu’il soit soigné à l’étranger ».
Une version qui n’émeut guère les autorités gabonaises.