L’hôtel No Stress de Grand-Popo accueille depuis ce lundi 28 avril, un atelier de trois jours consacré à l’étude du projet de loi portant sur la microfinance en République du Bénin. La cérémonie d’ouverture a été présidée par Gérard Gbenonchi, président de la Commission des Finances et des Échanges, représentant le président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou.
L’initiative vise à permettre aux parlementaires de mieux comprendre les enjeux, les innovations et les implications de la future réglementation. Ce projet de loi vient actualiser un cadre législatif en place depuis 2012, jugé aujourd’hui en décalage avec les évolutions économiques et sociales du pays.
Lors de son allocution, Gérard Gbenonchi a rappelé que la microfinance n’est plus un simple mécanisme d’octroi de crédits, mais un levier essentiel de développement économique et social, notamment pour les femmes, les jeunes et les acteurs du monde rural. Selon lui, un cadre juridique moderne est indispensable pour garantir l’accès aux services financiers de base et renforcer la lutte contre la pauvreté.
Face aux défis que traverse le secteur — viabilité financière, gouvernance institutionnelle, innovation et couverture nationale — l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) a adopté, en décembre 2020, une nouvelle loi uniforme pour réguler la microfinance. Le Bénin entend transposer ce texte afin d’assurer une meilleure gouvernance des institutions financières décentralisées.
Le directeur général de l’Agence Nationale de Surveillance des Services Financiers Décentralisés (ANSSFD), Philippe Dahoui, a souligné que cet atelier permettra d’approfondir la connaissance des textes actuels, d’identifier les insuffisances observées et de s’approprier les nouveaux outils légaux pour une transition efficace vers un secteur plus résilient.
Pendant trois jours, les participants bénéficieront d’exposés et d’échanges interactifs animés par des experts du ministère de l’Économie et des Finances, ainsi que de l’ANSSFD. L’objectif est de renforcer les capacités des députés pour accompagner une réforme déterminante, visant à faire de la microfinance un moteur inclusif de croissance.