Au total, ce sont 852 militaires – 850 soldats et deux gendarmes – déployés dans le cadre de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) qui ont été faits chevaliers de l’Ordre national ivoirien lors d’une cérémonie « particulière et chargée de symbole », selon le chef d’état-major Lassina Doumbia.
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« Cette présence a contribué à garantir la sécurité de nos frontières », a-t-il poursuivi, déplorant toutefois « un épisode malencontreux », en référence à l’arrestation des 49 soldats. La Côte d’Ivoire « mettra toujours tout en œuvre pour leur garantir protection et sécurité, surtout lorsqu’aucun acte délictueux n’a été commis », a-t-il martelé.
Des éléments ivoiriens à Tombouctou et Mopti
Arrêtés le 10 juillet à Bamako, ces membres des forces armées ivoiriennes étaient soupçonnés d’être des « mercenaires » par les autorités maliennes et ont été condamnés à vingt ans de réclusion. Trois femmes soldats libérées en septembre avaient quant à elles été condamnées à la peine de mort par contumace.
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La Côte d’Ivoire a toujours affirmé que ces éléments effectuaient une mission pour l’ONU dans le cadre d’opérations de soutien logistique à la Minusma, dont elle a annoncé en novembre que ses troupes se retireraient progressivement d’ici août 2023.
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Selon un responsable de la communication de l’armée ivoirienne, 870 de ses hommes sont actuellement déployés dans ce cadre, 650 à Tombouctou (Nord-Ouest) et 220 à Mopti (Centre).
« Reprendre des relations normales » avec Bamako
Au terme de mois de tensions entre la Côte d’Ivoire et le Mali, en particulier au moment de l’arrestation des soldats, le président ivoirien Alassane Ouattara avait déclaré – le jour de leur retour – vouloir « reprendre des relations normales » avec Bamako. Il a invité Assimi Goïta à effectuer une visite à Abidjan.
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Après avoir poussé vers la sortie l’ancien allié français, qui a achevé son retrait du Mali en août 2022, le régime malien a plusieurs fois critiqué vivement la Minusma, déployée depuis 2013, et dont le mandat a encore été renouvelé, en juin dernier, pour un an.
(Avec AFP)