Le gouvernement nigérien, dirigé par une autorité militaire, a exprimé une vive contestation face aux pratiques d’expulsion menées par l’Algérie à l’encontre des migrants ouest-africains. Cette semaine, une démarche diplomatique d’envergure a été initiée avec la convocation de l’ambassadeur d’Algérie à Niamey, dans le but de transmettre une réprobation officielle contre les méthodes jugées brutales employées par les forces algériennes lors du rapatriement de ces individus.
Des sources provenant du Niger révèlent une recrudescence des actions d’Alger, marquées par des opérations de rafles ciblées dans des quartiers abritant majoritairement des migrants subsahariens, y compris de nombreux Nigériens. Ces interventions, particulièrement notables à Tamanrasset dans le sud de l’Algérie, se sont distinguées par des actes de violence, la destruction de domiciles et la saisie d’objets personnels.
Lors de la rencontre avec l’ambassadeur algérien, les représentants du Niger ont clairement exprimé leur mécontentement face au traitement inhumain réservé aux migrants lors de ces expulsions, exhortant à une révision des pratiques pour assurer le respect de la dignité humaine et des droits fondamentaux.
La problématique des migrants ouest-africains sur le territoire algérien n’est pas nouvelle. Depuis 2014, de nombreux individus, femmes et enfants inclus, ont été contraints à l’exil. Ces expulsions se concluent fréquemment par un abandon des personnes dans des conditions désertiques extrêmes, à la limite entre l’Algérie et le Niger.
La situation a suscité l’émoi et la critique de la part d’organisations humanitaires internationales, qui ont déploré les conditions déplorables imposées aux migrants en quête d’une meilleure vie en Europe. Médecins sans frontières, parmi d’autres, a souligné l’urgence et la gravité de la situation, dénonçant un traitement inhumain.
En dépit des critiques, l’Algérie réfute ces accusations, se défendant d’être la cible de campagnes diffamatoires. Ces réponses surviennent dans un contexte où la question migratoire demeure un défi complexe et sensible, nécessitant la collaboration et l’engagement de multiples acteurs régionaux et internationaux.