Le vent tourne pour Elon Musk. Au firmament de sa gloire il ya encore quelques mois, le patron de Tesla traverse une zone de turbulence qui questionne à la fois son image publique et la solidité de son empire industriel. Entre un rapprochement remarqué avec Donald Trump et sa nomination au sein du Bureau de l’efficacité gouvernementale (DOGE), Musk semble avoir franchi un seuil politique qui n’est pas sans conséquences pour ses affaires, à commencer par Tesla.
La chute des ventes du constructeur de voitures électriques sur le premier trimestre 2025 est sans appel. Pour la première fois depuis des années, Wall Street évoque une marge brute automobile historiquement basse, accentuant la nervosité des investisseurs. Le désamour n’est pas seulement financier, il est aussi symbolique. Les clients, tout comme les actionnaires, commencent à s’interroger sur la direction que prend la marque, autrefois pionnière et désormais perçue comme vacillante.
Si le génie industriel de Musk n’est plus à prouver, son engagement politique, en revanche, fait débat. Son soutien à Donald Trump ne passe pas inaperçu, notamment auprès d’un public californien, urbain et progressiste qui constitue historiquement le socle des acheteurs de Tesla. Sa récente intégration au DOGE, censée le rapprocher des sphères décisionnelles de l’administration fédérale, alimente davantage les critiques. Certains y voient une confusion des genres entre affaires, idéologie et ambition personnelle.
Face à cette spirale descendante, un analyste influent de Wall Street résume la situation sans détours : « Tesla a désespérément besoin d’une victoire ». Cette victoire pourrait venir d’une nouvelle gamme, plus accessible, de véhicules électriques. Un modèle low-cost capable de séduire les classes moyennes et d’élargir la base client à l’international. Mais le défi est double. Il faudra non seulement livrer à temps, mais aussi innover véritablement. « Si le modèle n’est qu’une déclinaison au rabais du Model Y, le marché sera déçu », prévient l’analyste.
Pour redresser la barre, Musk devra délaisser, au moins temporairement, les tribunes politiques et les controverses en ligne, pour se recentrer sur ce qui a toujours fait sa force à savoir l’ingénierie, la vision produit, et la capacité à surprendre le marché. Car au-delà de Tesla, c’est toute la galaxie Musk qui pourrait pâtir d’une perte de confiance durable des investisseurs. Le milliardaire est donc à un tournant. Et ce tournant, il https://lanouvelletribune.info/2025/04/rivalites-au-maghreb-la-france-enfonce-le-clou/ne pourra pas le négocier en roulant à contre-sens des attentes de ses utilisateurs.