Lors d’une manifestation à Ouagadougou, le 20 janvier 2023. © Photo OLYMPIA DE MAISMONT / AFP
Publié le 22 avril 2025
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Le gouvernement du Burkina Faso a assuré lundi 21 avril au soir avoir déjoué un complot contre le régime militaire. Les cerveaux de l’opération seraient localisés en Côte d’Ivoire. Les relations entre les deux pays ne sont pas au beau fixe, alors qu’Ibrahim Traoré avait rappelé ses diplomates en poste de l’autre côté de la frontière, à la fin de 2024.
« Le travail minutieux du service de renseignement [a] révélé un grand complot en préparation contre notre pays dont le but ultime est de semer le chaos total, a affirmé le ministre burkinabè de la Sécurité Mahamadou Sana, dans une déclaration lue à la télévision nationale. La manœuvre devait aboutir, selon le plan des comploteurs terroristes, le mercredi 16 avril à un assaut sur la présidence par un groupe de soldats recrutés par les ennemis de la nation. »
Toujours selon le ministre, les hommes derrière cette opération de déstabilisation du pays « sont tous localisés en Côte d’Ivoire ». Il a notamment cité le commandant Joanny Compaoré et le lieutenant Abdramane Barry, tous deux déserteurs. Abidjan est régulièrement accusé d’héberger des personnes qui « se sont activées dans une entreprise de subversion » contre le Burkina Faso, selon les autorités militaires.

Les arrestations de militaires se multiplient
Mahamadou Sana a annoncé l’interpellation d’une dizaine d’officiers et de sous-officiers, dont le commandant Ouedraogo Frederic. Depuis plus d’un an, la junte a déjà arrêté plusieurs dizaines d’officiers militaires, dont l’ex-chef d’état-major de la gendarmerie Evrard Somda. Tous sont accusés de « complot » ou de « tentative de déstabilisation des institutions républicaines ».
Mercredi dernier, le capitaine Elysée Tassembedo, commandant du 12e régiment d’infanterie Commando et du groupement des forces de sécurité du Nord, basé à Ouahigouya, chef-lieu de la région du Nord, a été arrêté à Ouagadougou. « Il a été emmené vers une destination inconnue alors qu’il devait prendre part à une rencontre à l’état-major », a indiqué une source sécuritaire.
(Avec AFP)