Publié le 18 mars 2024
Lecture : 1 minute.
Trois ans après son retour en Côte d’Ivoire, après avoir été acquitté par la Cour pénale internationale (CPI), l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo est bien décidé à continuer de peser sur le destin du pays. Il a annoncé son souhait de se présenter à la prochaine élection présidentielle, prévue en 2025, sous les couleurs de sa formation politique, le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI).
« Gracié, pas amnistié »
Mais l’ancien chef de l’État peut-il encore peser réellement sur la scène politique ? Florence Richard, qui signe pour Jeune Afrique une analyse du positionnement du patron du PPA-CI, revient pour RFI sur cette question. Premier écueil pour Laurent Gbagbo : sa situation judiciaire. L’ancien président, condamné dans l’affaire du « casse de la BCEAO », reste en effet privé de ses droits civiques et politiques. « Il a été gracié par le président Alassane Ouattara. Gracié, mais pas amnistié », précise-t-elle.
Si cet obstacle est levé d’ici à l’échéance électorale, et que Laurent Gbagbo peut effectivement se présenter à la présidentielle de 2025, difficile de mesurer quel sera son impact dans les urnes. Pour l’heure, un seul « test grandeur nature » a eu lieu, depuis le retour de l’ancien président en Côte d’Ivoire : les élections régionales et municipales du 2 septembre dernier. Et le résultat fut plus que décevant pour le parti de Gbagbo : « Le PPA-CI avait noué des alliances avec le PDCI [Parti démocratique de Côte d’Ivoire], autre grande formation d’opposition. Malgré de longues et laborieuses négociations, cette alliance n’a pas véritablement abouti à un raz-de-marée comme l’aurait voulu l’opposition », rappelle Florence Richard. Le parti n’avait finalement obtenu que des élus communaux.