Cela fait plusieurs années que le conflit en Syrie dure. Alors que la Turquie participe aux affrontements, la Russie l’a appelée à la retenue. Ce mardi 22 novembre 2022, Moscou a confié espérer que Ankara ferait preuve de « retenue » et se garderait de « tout usage excessif de la force » sur le territoire syrien. Face à la presse, l’envoyé spécial du président russe Vladimir Poutine sur la Syrie, Alexandre Lavrentiev a déclaré : « nous espérons convaincre nos collègues turcs de se retenir de recourir à un usage excessif de la force sur le territoire syrien » afin d’« éviter l’escalade des tensions ».
« Cela pourrait conduire à de nouvelles escalades »
Notons que les propos d’Alexandre Lavrentiev interviennent plusieurs mois après que la Russie ait appelé la Turquie à arrêter son opération militaire dans le nord de la Syrie. C’est ce qu’avait déclaré, au cours du mois de juillet 2022, l’envoyé spécial russe pour la Syrie Alexandre Lavrentiev, à l’occasion d’une conférence de presse en marge de la 18e réunion internationale sur la Syrie au format Astana. « La décision finale n’a pas encore été prise, nous avons donc invité nos partenaires turcs à s’abstenir de mener des opérations militaires en Syrie. Nous avons franchement dit à nos amis turcs que cela pourrait conduire à de nouvelles escalades, y compris une confrontation armée. Cela pourrait nourrir les sentiments séparatistes de la soi-disant administration autonome du nord-est de la Syrie (AANES), que ne souhaitent ni la Turquie, ni la Russie, ni l’Irak, ni l’Iran », avait-il déclaré.
A en croire M. Lavrentiev, Moscou voit d’autres alternatives permettant de résoudre les problèmes existants, notamment l’arrêt des bombardements en cours, y compris sur le territoire turc, ce que la Russie condamne. « Le travail doit se poursuivre avec toutes les parties. Nous devons essayer de trouver une solution à ce problème sans recourir à des méthodes violentes », a souligné l’envoyé spécial du président russe, ajoutant que la présence des forces américaines dans le nord-est de la Syrie restait un facteur important. Selon lui, le fait de mener une nouvelle opération militaire dans le nord de la Syrie, ne permettra pas à la Turquie de résoudre complètement le problème de sa sécurité nationale.