Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a rapidement concrétisé ses promesses protectionnistes en instaurant une série de droits de douane considérables contre de nombreux partenaires commerciaux des États-Unis. Ces mesures ont culminé récemment avec l’annonce de tarifs douaniers de 104% sur les produits chinois, provoquant une onde de choc sur les marchés mondiaux. Le président américain, fidèle à sa doctrine « America First », a brusquement augmenté les taux initialement prévus juste avant leur entrée en vigueur, déstabilisant davantage une économie internationale déjà fragilisée.
Pékin hausse drastiquement ses représailles
La réaction chinoise n’a pas tardé. Le ministère des Finances chinois a annoncé ce jeudi l’imposition de droits de douane de 84% sur les marchandises américaines, une hausse spectaculaire par rapport aux 34% précédemment envisagés. Cette décision marque une escalade significative dans la guerre commerciale qui oppose désormais frontalement les deux premières puissances économiques mondiales.
Les nouveaux tarifs chinois, en vigueur dès aujourd’hui, constituent une riposte directe aux mesures américaines qui frappent désormais l’ensemble des importations chinoises avec un taux record de 104%.
Les marchés plongent, l’Europe s’alarme
Les conséquences de cette escalade commerciale se font déjà sentir sur les marchés financiers. Les bourses asiatiques et européennes ont enregistré de fortes baisses à l’annonce de ces nouvelles mesures. Les contrats à terme suggèrent également une ouverture en forte baisse des marchés américains, avec le Dow Jones attendu en recul de 709 points (1,87%), le S&P 500 de 86,5 points (1,72%) et le Nasdaq de 250,75 points (1,45%).
Face à cette situation, l’Europe tente de présenter un front uni. La porte-parole du gouvernement français, Sophie Primas, a appelé les entreprises françaises à « suspendre leurs investissements aux États-Unis, au moins pendant les premières semaines et mois de négociations » concernant les droits de douane, reprenant une position similaire exprimée par le président Emmanuel Macron la semaine dernière. « Nous devons rester unis », a-t-elle ajouté, tout en reconnaissant que Paris et Bruxelles ne peuvent empêcher les entreprises européennes « de s’implanter ailleurs ».
Les craintes d’une récession mondiale s’intensifient alors que cette nouvelle guerre commerciale menace de perturber profondément les chaînes d’approvisionnement internationales et de provoquer une inflation généralisée.