Une affaire d’exportation illégale de fourmis exotiques secoue actuellement le Kenya. Deux Belges, un Vietnamien et un Kényan ont été interpellés pour contrebande de 5000 fourmis reines vivantes.
Les 5.000 fourmis reines étaient dissimulées dans 2.244 tubes à essai et seringues modifiées. Ces fourmis comprenaient certaines espèces de Messor Cephalotes, une fourmi de taille impressionnante recherchée par les collectionneurs. Les quatre hommes conservent les fourmis dans des formicaria, des boîtes transparentes dans lesquelles ils peuvent observer les colonies de fourmis. Ces insectes proviendraient du Kenya, de Tanzanie et d’Ethiopie et sont destinés à être vendus comme des animaux de compagnie exotiques.
L’organisation de protection de la nature Kenya Wildlife Service (KWS) a déclaré que « l’enquête judiciaire a révélé que les tubes à essai avaient été conçus pour maintenir les fourmis en vie pendant deux mois et pour éviter d’être détectés par les services de sécurité de l’aéroport ». Elle estime que cette affaire est une étape importante dans la chasse de ce qu’elle appelle la « bio-piraterie », « le commerce ou l’exportation de matériel biologique, tel que les plantes, les animaux et les micro-organismes, sans que le pays d’origine ne reçoive une compensation équitable ou ne participe aux bénéfices », ce qui est interdit au Kenya.
Selon l’agence de presse Reuters, les 4 prévenus, soupçonnés de possession illégale et de trafic d’animaux sauvages vivants, ont chacun plaidé coupable, le lundi 14 avril 2025 devant un tribunal de Nairobi. Le verdict est attendu pour le 23 avril prochain. Un des Belges jugés, s’est défendu devant la cour. “Nous ne sommes pas venus pour enfreindre la loi”, indique-t-il. « Par accident et stupidité, nous l’avons fait. Mais je ne me sens pas criminel. Je sais que quand on enfreint la loi, on souffre. Et je l’accepte. ». Et il ajoute : ‘’Je veux rentrer chez moi pour commencer ma vie”, soupire-t-il. “On a que 18 ans, on est naïf.”