Dans une décision annoncée ce vendredi, la préfecture de l’Essonne a annulé une conférence de presse de Kémi Séba prévue pour ce samedi 16 mars. L’événement devait se dérouler à la salle Berfin de Fleury-Mérogis à 13 heures. Cette décision intervient en raison des « risques de trouble à l’ordre public », associés à l’activisme du franco-béninois.
« Nous avons pris un arrêté pour interdire cet événement en raison des risques de trouble à l’ordre public. Kémi Séba tient régulièrement des propos antisémites et des discours d’appel à la haine et à la violence », explique la préfecture. Elle ajoute que « pour veiller à ce que la conférence ne se tienne pas, un dispositif de gendarmerie a été prévu ».
La municipalité de Fleury-Mérogis a également soutenu cette décision. « J’ai été mis au courant de l’événement en milieu de semaine, mardi 12 mars. Les prédicateurs de haine n’ont pas leur place à Fleury-Mérogis ou ailleurs, surtout dans le contexte ultra-tendu que nous vivons en ce moment. Je me félicite de cet arrêté d’interdiction », a confié Olivier Corzani, maire de Fleury-Mérogis.
Kémi Séba est actuellement visé en France par une procédure de déchéance de nationalité. L’activiste a partagé sur les réseaux sociaux le document officiel du ministère de l’Intérieur qu’il a reçu. Il lui est reproché « une posture constante et actuelle résolument anti-française » ainsi que de « porter gravement atteinte aux intérêts français ».
« Sous couvert de prises de position hostiles à la politique étrangère du pays, vous diffusez des messages particulièrement virulents, voire outranciers contre la France, ses représentants et ses forces militaires, incitant à la rébellion », précise le document. Kémi Séba avait annoncé sa conférence de presse pour répondre au gouvernement français, en présence de ses avocats.