Au tribunal de Paris, lors du procès de Nicolas Sarkozy sur le financement libyen, une fausse avocate a été démasquée. Âgée de 30 ans et déjà connue de la justice pour des faits de vols, cette étudiante en droit a été interpellée le jeudi 27 mars 2025.
A Paris, au cours de l’audience sur le financement libyen impliquant l’ancien président français Nicolas Sarkozy, le jeudi 27 mars, une fausse avocate, suspectée d’avoir volé de vrais avocats, a été mise en examen. Entre autres, elle est poursuivie pour « port de costume réglementé par l’autorité publique afin de préparer ou faciliter la commission d’un crime ou d’un délit, vol, tentative de vol et exercice illégal de la profession d’avocat ».
Gardée à vue, la fausse avocate, Laura Y., a été présentée à un juge d’instruction et mise en examen. Elle a été placée sous contrôle judiciaire conformément aux réquisitions du parquet”.
Selon les médias français, elle disait s’appeler « Sonia ». Son vrai nom révélé, Laura Y., a été interpellée jeudi au tribunal de Paris en train de voler d’autres robes noires, lors du procès dit du financement libyen où Nicolas Sarkozy comparaissait.
Au cours de l’audience consacrée aux réquisitions du parquet national financier (PNF) dans ce dossier où sept ans de prison ont été requis contre Nicolas Sarkozy, elle a été sortie de la salle de procès par des policiers pendant la suspension.
« Elle causait à tout le monde ».
Selon une avocate de parties civiles, la femme, âgée d’une trentaine d’années, était déjà présente la veille à l’audience du financement libyen de la campagne présidentielle de 2007 de l’ex-président. Cette avocate a assuré l’avoir vue jeudi « mettre la main dans le sac » d’une autre avocate.
A en croire Paris Match, qui a révélé les soupçons autour de cette femme, cette dernière est aussi accusée « d’avoir procédé de la sorte, depuis plusieurs jours, au tribunal judiciaire de Paris mais aussi à Bobigny ». Elle avait été placée en garde à vue au commissariat du XVIIe arrondissement.
Elle se faisait passer pour une avocate, robe noire sur les épaules, quelques minutes avant son arrestation, révèle Me Marine Schwalbert, avocate au barreau de Paris. “Ça a commencé vers le mois de février. On a commencé à avoir des alertes sur les groupes de discussion”, a-t-elle expliqué aux médias.
Le 27 février dernier, un avocat parisien a déposé une plainte contre la suspecte. En rentrant chez lui après une audience dans le cadre du dossier Amra, il a découvert qu’il lui manquait une centaine d’euros d’argent liquide, alors qu’il avait laissé son sac sans surveillance.