Le président de la cour constitutionnelle Joseph Djogbénou a rendu sa démission hier mardi 12 juillet 2022. L’annonce est faite à travers un communiqué signé du secrétaire général de l’institution Gilles Badet.
Joseph Djogbénou n’est plus conseiller à la haute juridiction du Bénin. Il a rendu sa démission en sa qualité de « conseiller et consécutivement président de la Cour constitutionnelle », au vice-président de l’institution qui l’a reçue ce mardi 12 juillet 2022. Joseph Djogbénou passera la charge au vice-président de l’institution, Razaki Amouda-Issifou, mercredi 13 juillet 2022. « Toutes les dispositions constitutionnelles légales et réglementaires sont prises pour assurer le fonctionnement continu et réguler de la haute juridiction », précise le communiqué.
Avant d’être nommé conseiller, puis élu président de la Cour constitutionnelle par ses pairs, Joseph Djogbénou fut député à l’Assemblée nationale, puis ministre de la justice et de la législation au sein du premier gouvernement du président Patrice Talon, consécutif à son élection à la magistrature suprême du Bénin en 2016.
Une démission sans rupture avec Patrice Talon
La démission du professeur Joseph en sa qualité de « conseiller et consécutivement président de la Cour constitutionnelle », est intervenue au lendemain de sa rencontre avec le chef de l’État Patrice Talon et des hautes personnalités de la mouvance présidentielle telles que le président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou, et maître Adrien Houngbédji, ancien président de l’Assemblée nationale et président du Parti du renouveau démocratique. Des rencontres qui se sont déroulées dans la convivialité et qui ne laissent nullement présager d’une crise quelconque au sein de la mouvance présidentielle. Les observateurs avertis de la vie politique béninoise devraient voir derrière cette démission, un projet en gestation au sein de la mouvance présidentielle et qui, avec le temps, finira par se dévoiler. De toutes les façons, l’acte posé par le désormais ex-président de la Cour constitutionnelle n’est pas synonyme de divorce entre le chef de l’État et sa personne.
Th.A