Fary Ndao. © Oumar Samba Niang
Publié le 11 October 2023
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Après avoir reculé la date de son entretien avec Jeune Afrique plusieurs mois durant, SCXW182636598 BCX0″>Fary Ndao a finalement trouvé un créneau à la fin de septembre, au siège dakarois de Petrosen Trading & Services (T&S). Allure sobre dans un costume africain bleu ciel, un ordinateur portable en main, le jeune dirigeant est prêt à vulgariser son travail et à dégainer des chiffres, mais moins à l’aise à l’idée de s’aventurer sur la sphère personnelle, pour ne pas faire d’ombre au projet qu’il porte.
En avril dernier, l’homme de 36 ans a été nommé à la tête de la Senegal Fertilizer Company (Sefco), une filiale de T&S dont il est pour le moment le seul membre. L’entité est en charge d’un ambitieux projet de transformation de gaz naturel en urée – du nom de cet engrais riche en azote, nutriment essentiel aux plantes et aux céréales, que le Sénégal importe intégralement. « Ce sera le plus gros investissement on-shore de l’histoire du pays, son coût devrait être d’1,54 milliard de dollars », indique l’ingénieur géologue de formation. L’usine, d’une capacité d’1,2 million de tonnes, devrait sortir de terre dans la zone économique spéciale adossée au futur port en eaux profondes de Ndayane, pour une entrée en production d’ici à fin 2027-2028.