Les décombres de bâtiments détruits lors de raids aériens israéliens dans le sud de la bande de Gaza le 8 novembre 2023 à Khan Yunis. © Ahmad Hasaballah / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP
Publié le 8 novembre 2023
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Benyamin Netanyahou a dit exclure tout cessez-le-feu ou livraison de carburant à la bande de Gaza tant que les 241 otages qui y sont retenus par le Hamas ne sont pas libérés. « Pas d’entrée d’essence, pas de travailleurs (palestiniens) en Israël et pas de cessez-le-feu sans la libération de nos otages », a affirmé le Premier ministre israélien dans un discours.
Hôpitaux à l’arrêt
Depuis le 7 octobre, selon les autorités israéliennes, au moins 1 400 personnes sont mortes côté israélien, en majorité des civils tués lors de l’attaque du Hamas. Ce jour-là, 241 personnes ont été également enlevées par le Hamas et emmenées à Gaza, selon les autorités israéliennes.
Israël impose un « siège complet » au territoire où 2,4 millions de Palestiniens tentent désormais de survivre privés des produits de base et sous des bombardements qui ont déjà tué plus de 10 300 personnes, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les pénuries d’essence, dont Israël interdit la livraison depuis le début du siège, ont entraîné l’arrêt de plusieurs services vitaux, notamment des hôpitaux.
« Profondément troublé »
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a affirmé qu’un de ses convois acheminant de l’aide humanitaire avait été visé par des tirs le 7 novembre, dont il n’a pas précisé la provenance, se disant « profondément troublé » par cet incident.
« Le convoi de cinq camions et deux véhicules du CICR transportait des fournitures médicales vitales (…) notamment vers l’hôpital al-Quds de la Société du Croissant-Rouge palestinien, lorsqu’il a été touché par des tirs. Deux camions ont été endommagés et un conducteur a été légèrement blessé », a affirmé le CICR dans un communiqué, disant être « profondément troublé » que son convoi humanitaire « ait été pris pour cible ».
« Ce ne sont pas des conditions dans lesquelles le personnel humanitaire peut travailler », a déclaré William Schomburg, chef de la sous-délégation du CICR à Gaza. « Nous sommes là pour apporter une assistance urgente aux civils dans le besoin. Garantir que l’aide vitale puisse atteindre les établissements médicaux est une obligation légale en vertu du droit international humanitaire. »
Selon le communiqué, « après l’incident, le convoi a modifié son itinéraire et est arrivé à l’hôpital al-Shifa où il a livré les fournitures médicales », avant d’accompagner « six ambulances transportant des patients grièvement blessés vers le passage de Rafah », à la frontière entre la bande de Gaza et l’Egypte.
(Avec AFP)