Le Grand Nokoué est de plus en plus propre. La Société de gestion des déchets et de la salubrité a présenté, ce mercredi 6 juillet 2022, à la presse les indicateurs qui l’attestent.
Des dépotoirs sauvages aux coins de rue. Des terre-pleins centraux jonchés de déchets. Cette image que présentaient Cotonou et les autres villes du Grand Nokoué relève du passé. C’est un tableau «satisfaisant » que Valery Lawson, directeur général de la Société de gestion des déchets et de la salubrité du Grand Nokoué (Sgds-Gn) a présenté, ce mercredi 6 juillet 2022 à la presse au siège de la structure à Cotonou.
« Nous avons fait du chemin. Je peux vous dire aujourd’hui que les fruits ont tenu la promesse des fleurs », a-t-il martelé. En effet, par le passé, le service de précollecte était assuré par environ 224 Ong avec des tares. Quant au service de collecte, était partiellement disponible à Cotonou. Pendant plus d’une demi-heure, Valery Lawson a alors dévoilé les investissements faits par le gouvernement et les réformes qui ont permis de conférer à ces villes un visage de propreté. A l’en croire, les Pme ont été restructurées. Une facilité d’un montant de 1,7 milliard F Cfa leur a été accordée dont au moins 60 % déjà remboursés. 63 points de regroupements dont 38 réhabilités et 25 nouveaux construits sont désormais fonctionnels. « Grâce à ces points de regroupements, il n’y a plus de déchets qui soient rejetés dans la nature. Bien au contraire, les Pme courent pour collecter parce qu’elles sont payées à la tonne», a-t-il souligné. Sur l’ensemble des autres composantes, les investissements sont aussi importants. Mais les défis sont grands. Les enquêtes de satisfaction montrent que
63 % des ménages ont bénéficié toute l’année du service deux fois par semaine. « Il y a des efforts à faire », reconnait Valery Lawson qui promet des améliorations.
Cap sur le tri !
En 2020, 158 000 tonnes de déchets ont été collectées, transportées et enfouies. Le volume est passé à 396 000 tonnes en 2021. Déjà, 203 000 tonnes collectées rien qu’au premier semestre 2022. « En deux ans, nous avons collecté 750 000 tonnes de déchets. Imaginez alors cette quantité de déchets qui restaient dans nos quartiers et qui servaient à fermer les marécages et les caniveaux. A côté, nous constatons aussi l’amélioration de la propreté des ouvrages d’assainissement. En 2020, sur 100 mètres linéaires de collecteurs curés, nous avons sorti 43 m3 de boue. En 2021, sur 100 mètres linéaires, nous avons récupéré 21 m3 de boue», a-t-il indiqué.
Le défi, c’est également d’enfouir toute cette quantité de déchets collectés. Et l’expérience faite dans une unité pilote est rassurante. « En six mois, nous avons trié plus de 900 tonnes de déchets et récupéré 54 tonnes de matières recyclables dont 75 % de matières fines. C’est pour la première fois. Si cette unité fonctionne en un an, nous pouvons économiser pour le contribuable 1,2 million F Cfa en termes de coût lié à la collecte, au transport et à l’enfouissement. Nous avons lancé récemment une quinzaine d’unités de tri. Il faut que les filières de recyclage et de valorisation se mettent en place», a-il-déclaré. Le dispositif de tri est appelé à être renforcé. Les centres de déchetterie communaux vont bénéficier aussi des unités semi-mécanisées de tri, de capacité
30 000 tonnes par an. Une nouvelle dynamique est en marche : renforcer le dispositif de suivi, optimiser la collecte, réduire le volume de déchets à enfouir et susciter l’écocitoyenneté. Cette dynamique va s’étendre aussi à Parakou.