Publié le 22 novembre 2023
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En 2013, l’affaire avait d’autant plus défrayé la chronique que le parcours de l’inculpé avait tout d’un conte de fée. Né sans péronés et amputé des deux jambes à la moitié du tibia à l’âge de 11 mois, Oscar Pistorius était devenu le premier athlète sans pieds à concourir dans un championnat du monde pour valides.
Cerise sur le gâteau du glamour, le sprinteur sud-africain, égérie de campagnes de publicité et star des late shows, épousera une reine des tapis rouge. C’est hélas cette relation avec la mannequin Reeva Steenkamp qui provoquera la chute de celui qu’on surnomme « The Blade Runner », en référence à ses prothèses en carbone…
En octobre 2014, Pistorius est condamné à cinq ans de prison ferme pour l’« homicide involontaire » de sa compagne, puis, en appel en novembre 2017, à quinze ans de prison, cette fois pour « homicide volontaire ». Après avoir abattu la mannequin, dans la nuit du 13 au 14 février 2013, au fusil et à travers la porte de la salle de bains de sa chambre, le sextuple champion paralympique avait plaidé la méprise, assurant avoir cru à un cambriolage.
Réinsertion sociale
En 2023, les acteurs de la justice ont commencé à faire chauffer leurs calculatrices, la loi sud-africaine prévoyant qu’un condamné peut bénéficier d’une liberté conditionnelle pour peu que la moitié de sa peine soit purgée. Pour les services pénitentiaires, puisque la dernière condamnation date de 2017, les années de prison déjà effectuées par le détenu ne représentent pas 50 % des quinze ans.
Pour la Cour constitutionnelle, en revanche, le décompte doit débuter à la date de la première incarcération pour meurtre, il y a donc plus de sept ans et demi… Après une première demande du détenu rejetée, en mars dernier, un communiqué du département des services pénitentiaires annonçait, ce lundi 20 novembre, que la commission chargée des libérations anticipées réexaminerait « le cas d’Oscar Pistorius vendredi 24 novembre 2023 », à Pretoria.
En cas de décision favorable, la date de placement en liberté conditionnelle devrait être fixée par la même instance. Il ne s’agit plus de juger les faits de 2013. La décision de la commission devrait dépendre de l’aptitude « à la réinsertion sociale » de l’ancien champion, qui célèbre ses 37 ans ce 22 novembre.