Moïse Katumbi, Joseph Kabila et Martin Fayulu. © Montage JA – Vincent Fournier pour JA – Luis TATO/AFP
Publié le 1 mai 2025
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Pour la première fois depuis le début de la crise dans l’Est, les principaux opposants au président Félix Tshisekedi ont publié jeudi une déclaration commune. Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Delly Sesanga ainsi que l’ancien président Joseph Kabila y estiment que si les négociations en cours représentent « une avancée significative » vers la résolution du conflit, elles « ne constituent pas une base suffisante pour une solution définitive et durable ».
« Un dialogue interne est indispensable pour permettre aux Congolais d’identifier les causes profondes internes et externes de la crise et de lui trouver des solutions pérennes », affirment-ils. Et de citer, parmi ces causes internes, « la violation intentionnelle de la Constitution », « la mauvaise gouvernance » et « la restriction des libertés fondamentales ».
Nouvelle entrevue à Doha
Ils exigent par ailleurs « la publication des accords et arrangements pris » par la RDC avec le Rwanda à Doha et à Washington, mais aussi « le retrait du territoire congolais de toutes les forces étrangères, ainsi que des mercenaires ».

Le Rwanda et la RDC ont convenu vendredi dernier à Washington de « créer un avant-projet d’accord de paix » d’ici le 2 mai pour mettre fin au conflit dans l’Est, où le groupe armé M23 soutenu par Kigali s’est emparé de vastes pans de territoires. Mercredi, l’émissaire américain pour l’Afrique, Massad Boulos, a rencontré à Doha, au Qatar, des représentants du Rwanda et de la RDC à l’avant-veille de cette date butoir, mais le contenu de leurs échanges n’a pas été détaillé.
L’opposition en RDC s’est fracturée au cours des deux mandats du président Félix Tshisekedi. Mais elle fait front commun depuis 2024 contre un projet de modification de la Constitution par le pouvoir en place. Cette déclaration commune survient alors que Kinshasa a annoncé ce mercredi avoir déposé au Sénat une requête de levée d’immunité contre Joseph Kabila, que les autorités accusent de coordonner ou d’appartenir à l’Alliance Fleuve Congo (AFC), la plateforme politico-militaire dont le M23 fait partie.
(Avec AFP)