Un investissement de 488,079 milliards F Cfa en crédits de paiement et de 1 848,066 milliards F Cfa en autorisation d’engagement est prévu dans le budget 2023 pour des actions sensibles au climat. Les opérations financières sont identifiées dans les budgets des ministères qui opèrent dans huit domaines clés.
L’analyse du budget de l’Etat gestion 2023 suivant la prise en compte du climat a permis d’identifier un investissement d’un montant de 488,079 milliards F Cfa en crédits de paiement et de 1 848,066 milliards F Cfa en autorisation d’engagement, d’après le dernier Rapport d’analyse du budget de l’Etat orientée sur les changements climatiques (Mfe, octobre 2022). La cartographie des principaux investissements en faveur du climat prend en compte les huit secteurs clés de développement les plus vulnérables retenus dans le Plan national d’adaptation aux changements climatiques (mai 2022). Il s’agit de l’eau, l’agriculture, la santé, l’énergie, les écosystèmes forestiers, la zone côtière, les infrastructures et aménagements urbains et le tourisme.
Aux programmes et projets s’ajoutent des mesures fiscales à impact sur le changement climatique, dont l’exonération des droits et taxes de douane et de la taxe sur la valeur ajoutée (Tva) sur les véhicules neufs de toutes catégories, destinés au transport en commun, sur les récipients pour gaz comprimés ou liquéfiés, en fonte, fer ou acier et les accessoires, les équipements et matériaux neufs importés, ainsi que les matériaux locaux, destinés à la construction des stations-service, des stations-trottoir, des cuves à pétrole et à gasoil. Le tarif d’imposition des produits forestiers et miniers à la contribution au développement local est également amélioré, le mètre-cube étant retenu désormais comme unité de mesure en lieu et place du tarif adossé au camion pour l’imposition.
Ambitions
Ces mesures et investissements viennent renforcer les efforts consentis ces dernières années pour remédier à l’état des lieux peu reluisant en termes de préservation de l’environnement et de lutte contre le réchauffement climatique. L’intégration systématique du risque climatique et des considérations d’adaptation dans les processus de prise de décision et de planification s’est imposée face aux menaces sur l’environnement et le cadre de vie. Elle participe du renforcement des capacités institutionnelles, individuelles et matérielles pour faire face efficacement aux changements climatiques. Il est aussi question d’assurer un développement à faible intensité de carbone et résilient aux changements climatiques dans tous les secteurs de l’économie.
Selon les estimations, la réalisation des ambitions d’atténuation des gaz à effet de serre (Ges) nécessite un financement global de l’ordre de 8556,81 millions de dollars Us dont 5069,03 millions comme contribution du gouvernement et du secteur privé et 3487,77 millions à mobiliser auprès de la communauté internationale sur la période allant de 2021 à 2030. Les ressources financières à mobiliser pour la mise en œuvre des mesures d’atténuation et d’adaptation au titre des Contributions déterminées nationales (Cdn) actualisées du Bénin s’élèvent globalement à environ 10 515,88 millions de dollars Us devant provenir de fonds publics, du secteur privé et d’appui international ■