La garde rapprochée du ministre camerounais de la Justice, Laurent Esso. © Montage JA
Publié le 26 novembre 2023
Lecture : 7 minutes.
On avait parié sur sa chute, inéluctable, disait-on. Le sordide assassinat de Martinez Zogo aurait raison de lui. Ministre d’État, numéro deux du gouvernement, le garde des Sceaux camerounais avait été cité par le lieutenant-colonel Justin Danwe, le chef du commando présumé responsable du kidnapping, puis de l’exécution du journaliste. Presque une année a passé depuis la découverte du corps de ce dernier, le 22 janvier 2023, et le tout-puissant ministre de la Justice n’a toujours pas été entendu par les juges.
Si nul ne sait si ce magistrat fidèle de la première heure du président Paul Biya s’est définitivement éloigné du bord du précipice, force est de constater qu’il vaque normalement à ses occupations et l’opinion semble s’en accommoder. Si, dans un premier temps, son silence avait provoqué quelques remous chez les professionnels de la justice, conduisant Me Hippolyte Meli Tiakouang,