Le journaliste congolais Stanis Bujakera Tshiamala. © DR
Publié le 8 mars 2024
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« Vous allez le condamner à vingt ans de servitude pénale principale », notamment pour « contrefaçon », « faux en écriture », « usage de faux », « propagation de faux bruits », a déclaré le procureur Serge Bashonga au tribunal siégeant dans la prison où est détenu Stanis Bujakera Tshiamala.
Notre correspondant à Kinshasa a été arrêté il y a tout juste six mois et est jugé depuis octobre, à raison d’une audience toutes les deux ou trois semaines.
Il est accusé « d’avoir fabriqué et distribué » une note de l’Agence nationale de renseignement (ANR) incriminant les renseignements militaires dans la mort de Chérubin Okende, retrouvé mort dans sa voiture, le corps ensanglanté, le 13 juillet dernier. La défense du journaliste conteste fermement ces accusations.
« Déni de justice »
Le 29 février, le parquet a annoncé que « l’autopsie » et « les expertises » avaient établi que l’opposant s’était « suicidé » – loin de la thèse de l’assassinat avancée par son parti, qui s’était aussitôt indigné d’un « déni de justice ».
Depuis l’arrestation de Stanis Bujakera Tshiamala, également correspondant de l’agence de presse internationale Reuters et directeur adjoint du média en ligne congolais Actualite.cd, les appels se sont multipliés pour sa libération, mais toutes ses demandes de liberté provisoire ont été rejetées.
(Avec AFP)