Le marché automobile français poursuit sa tendance baissière avec une diminution de 5,64% des immatriculations de voitures neuves en avril par rapport à l’année précédente, selon les données publiées par la Plateforme automobile (PFA). Ce mois-ci, 138.694 véhicules particuliers ont été enregistrés dans l’Hexagone, malgré un nombre identique de jours ouvrables (21) par rapport à avril 2024.
Sur l’ensemble des quatre premiers mois de l’année, le marché accuse un repli plus marqué de 7,28%, avec un total de 548.779 immatriculations. Pour le groupe Stellantis, qui rassemble notamment Peugeot, Citroën, DS et Opel, la situation est préoccupante avec une chute de 12,27% de ses immatriculations par rapport à l’année dernière. À l’inverse, le groupe Renault avec ses marques Renault, Dacia et Alpine affiche une légère progression de 2,13% en rythme annuel pour le mois d’avril, témoignant d’une résistance relative dans ce contexte difficile.
Tesla en chute libre sur le marché français
Le constructeur américain Tesla connaît une véritable débâcle sur le marché français avec une dégringolade de 59,45% en avril, totalisant seulement 863 unités vendues. Depuis le début de l’année, ses ventes ont chuté de 43,98%, soit une performance nettement inférieure à celle du marché global. Cette dégradation coïncide avec la nomination controversée d’Elon Musk à la tête du Department of Government Efficiency dans l’administration Trump et diverses polémiques entourant le milliardaire, qui semblent affecter directement l’image de la marque.
Pour la première fois de son histoire en France, Tesla sort du top 10 des immatriculations de véhicules électriques. Le classement d’avril est désormais dominé par la Renault 5 E-Tech avec 2.267 immatriculations, suivie par le Renault Scenic E-Tech (1.463) et la Citroën E-C3 (1.056).
Renault domine le segment électrique
Sur le trimestre, la Model Y de Tesla parvient toutefois à maintenir sa quatrième position avec 5.237 immatriculations, dans un classement largement dominé par la Renault 5 E-Tech qui cumule 11.454 unités. Cette performance du constructeur français illustre son regain de compétitivité dans le segment stratégique des véhicules électriques, où les marques européennes semblent reprendre l’avantage face à la concurrence américaine.