Pour le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), ces élections locales du 2 septembre resteront un scrutin particulier. Un mois plus tôt, le 1er août, son emblématique leader, Henri Konan Bédié, mourrait à Abidjan. « Cela a été un choc pour nous tous. Nous n’avons même pas eu le temps de pleurer que nous avons dû partir au scrutin. Il faut relever le courage des candidats qui sont allés en campagne malgré tout », confie un député. Partout, le mot d’ordre était de « gagner en la mémoire du président Henri Konan Bédié ».
Certes, Bédié avait mis son parti en ordre de marche pour ce scrutin. Il avait notamment créé le Comité de gestion et de suivi des élections, dirigé par un de ses proches, Niamkey Koffi, chargé de faire la présélection des candidats pour l’investiture du parti et de les accompagner dans leur campagne. Mais sans son président, le PDCI a d’abord dû se battre pour maintenir sa cohésion, en assurant son intérim jusqu’à la prochaine élection. Il a également eu du mal à faire rentrer les indépendants dans les rangs, malgré l’annonce de sanctions le 11 août dernier.