L’Asec Mimosas peut-elle se contenter de la sphère sportive ? Ou est-elle condamnée à vivre au rythme des soubresauts du monde politique ? En 1983, pour satisfaire un caprice de son homologue guinéen Ahmed Sékou Touré, le président ivoirien, Félix Houphouët-Boigny, envoyait toute l’équipe de l’Asec pour un match à Conakry.
Le chef de l’État jugeait alors impensable de ne pas aligner d’équipe ivoirienne face au club de cœur du Guinéen, le Hafia FC. Une question de fierté personnelle et nationale qui traduisait bien une chose : l’Asec Mimosas n’était, déjà, pas qu’un club de football. Et, de fait, la formation a toujours été dirigée par des hommes du sérail, de l’indépendance à 1989.