Des soldats de l’armée centrafricaine (Faca) lors de la visite du président Faustin-Archange Touadéra à Bouboui, le 1er mars 2025. © PATRICK MEINHARDT / AFP
Publié le 11 avril 2025
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Une vidéo en ligne qui montre une vingtaine d’hommes et de femmes, certaines tenant leurs bébés dans les bras, allongés sur le sol et sur le point de recevoir des coups de fouet donnés par des militaires de l’armée centrafricaine. Alors que ces images ont provoqué l’indignation, l’état-major des armées de Centrafrique a reconnu que des soldats des Forces armées centrafricaines (Faca) étaient responsables de ces violences commises contre des civils.
Dans un communiqué publié le 10 avril, Zéphirin Mamadou, chef d’état-major des armées, a assuré que les faits en questions remontaient à « plus d’un an », alors que la vidéo circule largement sur les réseaux depuis début avril. Toujours d’après l’armée, les exactions auraient eu lieu « à plus de 200 kilomètres au nord de Bangui, sur des sites miniers exploités et abandonnés ». Jugé dangereux, leur accès « avait été interdit au public », précise le communiqué.
Aucun détail sur d’éventuelles sanctions
C’est la raison pour laquelle l’armée a été appelée, à la demande des « autorités politiques et administratives », pour assurer « la protection de la population », notamment face au risque d’effondrement d’anciens puits de mine. Zéphirin Mamadou a aussi expliqué que les auteurs de ces violences auraient agi en rétorsion aux intrusions illégales de la population, qui pénètre sur les anciens champs miniers pour « se procurer du gravier ».
D’après l’état-major, les militaires incriminés ont bien été traduits devant un « conseil de discipline », même si aucun détail n’a été donné sur d’éventuelles sanctions. « Pour éviter l’infliction délibérée de douleurs ou de souffrances physiques souvent dans un but de punition et d’intimidation, une mission de l’inspection générale de l’armée nationale a été dépêchée dans la localité pour enquêter sur les faits et sensibiliser les militaires », conclut l’armée. Aucun rapport d’enquête n’a encore été rendu public.
(Avec AFP)