(69 195 tonnes de viande et 92 475 tonnes de lait en 2021) La production animale a connu une hausse globale en 2021 par rapport à 2020. Si la quantité de viande est en constante augmentation, celles du lait, des œufs et du miel restent inférieures aux productions moyennes sur les cinq dernières années.
La quantité totale de viande produite est évaluée à 9 195 tonnes en 2021 contre 63 785 tonnes en 2020, soit une hausse de 8,5 %, mais encore loin du pic de 72 226 tonnes de 2017, selon la direction de la Statistique agricole du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (Dsa/Maep). Par rapport à la moyenne des cinq dernières années établie à 68 013 tonnes, cet accroissement ne représente que 1,7 %. La production provenant des espèces bovines compte pour la moitié (49,9 %) de la production totale de viande et celles des espèces ovine et caprine constituent chacune 12,1 %. Celles des espèces porcines et des volailles traditionnelles représentent respectivement 12,8 % et 12,5 % de la production totale de viande, tandis que la production de viandes provenant de la volaille moderne ne représente que 1,1 %. En 2021, la production de lait est également en hausse. Elle est évaluée à 92 475 tonnes contre 90 132 tonnes en 2020, soit une augmentation de 2,6 %. Par rapport à la moyenne des cinq dernières années établie à 106 948 tonnes, il est noté une baisse de 13,5 %. En effet, chiffrée à 121 974 tonnes en 2018, la production de lait a chuté de manière considérable en 2019 et est de 87 848 tonnes, selon la direction de l’Elevage. La production des œufs est estimée à 9 403 tonnes en 2021 contre 9 108 tonnes en 2020, soit une augmentation de 3,2 %. Par rapport à la moyenne sur les cinq dernières années estimée à 13 134 tonnes, il en ressort une baisse de la quantité produite de 28,4 %. En fait, la production poursuit sa remontée après une chute drastique de 16 795 tonnes en 2018 à 8 823 tonnes en 2019.
Productivité
La situation sanitaire du cheptel national a été dans l’ensemble sous contrôle, souligne la direction de l’Elevage. Toutefois, une suspicion du virus H5N1 de l’influenza aviaire a été signalée sur certaines fermes au sud du pays. La vaccination contre la pasteurellose bovine a atteint un taux de couverture estimé à 45 %. En dépit de la hausse de la production, le taux d’autosuffisance en viande du Bénin a chuté, passant de 41,7 % en 2020 à 37,2 % en 2021. De façon globale, la contribution du sous-secteur élevage/chasse au produit intérieur brut agricole (Piba) est estimée à 13,3 % en 2021, tandis que celles des sous-secteurs production végétale et pêche/aquaculture sont respectivement de 78,6 % et 8 %, d’après la direction de la Comptabilité et des Statistiques économiques, Instad, avril 2022. Cette part devrait augmenter avec la mise en œuvre des projets et programmes en cours. Notamment, le projet de sédentarisation des troupeaux de ruminants (Proser) dont la deuxième phase a été lancée en décembre 2021 à Gogounou, devrait accroître la productivité du bétail. D’un montant de 35 milliards F Cfa, cofinancé par la Boad et le gouvernement, Proser 2 portera sur la sécurisation de 57 000 ha de terres au profit des éleveurs et agro-éleveurs pour la production fourragère, l’acquisition de 200 géniteurs de race performante (Azawak) pour l’insémination de 1000 vaches de races locales à coût réduit, des campagnes de vaccination contre la fièvre aphteuse et la dermatose nodulaire et de lutte contre les parasites. Les acteurs locaux peuvent aussi compter sur la phase 3 du Programme régional d’appui aux organisations paysannes (Praop 3) visant, entre autres, à promouvoir les chaînes de valeur du lait local. Il est prévu l’introduction de vaches locales à fort potentiel laitier (race Azawak, Zébu Maure, Goudalli), la mise en place de fermes laitières semi-intensives et d’unités de production de fourrage, la promotion des réseaux de distribution d’aliments de bétailn Encadré
229 460 litres de miel récolté
La production du miel a connu un accroissement de 1,2 %, en passant de 226 774 litres pour 317 484 kg en 2020 à 229 460 litres pour 321 244 kg en 2021, selon les modules complémentaires du Recensement national de l’agriculture (Rna). Les départements de l’Atacora, des Collines, de la Donga, de l’Alibori et du Borgou concentrent respectivement 16,06 %, 24,9 %, 19,9 %, 15,07 %, 14,5 % de la production totale au Bénin en 2021. Ces proportions étaient respectivement de 24,4 %, 17,7 %, 16,8 %, 16,5 % et 15,2 % en 2019. En moyenne, sur les trois dernières années, le département de l’Atacora a vu son poids baisser dans la production apicole au profit des autres départements, notamment les Collines. L’activité apicole était réalisée par 5 565 apiculteurs au niveau national avec 25 536 ruches, soit 4,6 ruches par producteur. La production moyenne par ruche est de 8,7 kg de miel, un rendement encore faible. Activité d’appoint pour quelques agriculteurs, l’apiculture passe progressivement de la forme de cueillette à une forme améliorée. Outre la faible productivité, cette filière à fort potentiel reste confrontée à des goulets d’étranglement tels que la déforestation, les feux de brousse, l’emploi abusif des pesticides, l’insuffisance des moyens de production, le manque de formation et de structuration des acteursn C. U. P.