Publié le 23 avril 2025
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Il est en grève de la faim depuis plus de cinquante jours. Le défenseur des droits humains Alaa Abdel Fattah, emprisonné en Égypte, a affirmé dans une lettre être « très affaibli », d’après les informations communiquées mardi 22 avril par sa famille. L’Égypto-Britannique a été condamné à cinq ans de prison ferme pour avoir partagé une publication sur Facebook sur des allégations de torture dans les prisons égyptiennes.
« Alaa Abdel Fattah, emprisonné à tort, est soufrant et reçoit des soins médicaux dans la prison de Wadi el-Natroun, en Égypte, après avoir vomi plusieurs fois depuis le 12 avril », ont indiqué ses proches dans un communiqué. Ces derniers précisent aussi que depuis cinquante-trois jours, le détenu n’a consommé que du thé, du café noir et des sels de réhydratation.
La grève du militant a débuté le 1er mars après avoir appris l’hospitalisation de sa mère, Laila Soueif. Elle aussi est en grève de la faim au Royaume-Uni depuis septembre, où elle fait pression sur les autorités britanniques pour faire sortir son fils de prison.
Sa sœur Sanaa Seif dit avoir « toujours peur d’une tragédie »
La famille continue à se dire « très inquiète », d’autant plus que dans une lettre datant du 19 avril, Alaa Abdel Fattah s’est plaint de « douleurs abdominales sévères ». « Ma mère et mon frère mettent littéralement leur vie en jeu, juste pour obtenir la liberté d’Alaa, qu’il mérite », a dénoncé Sanaa Seif, sa sœur, dans le communiqué. « J’ai toujours peur d’une tragédie. »
Elle a par ailleurs appelé Keir Starmer, le Premier ministre britannique, à faire « tout ce qui est en son pouvoir pour qu’Alaa rentre à la maison ». « Alaa devrait être avec nous, pas en prison, ni en grève de la faim », a aussi écrit sa mère dans un post Facebook.
Today @AgnesCallamard joined Laila Soueif, mother of unjustly jailed British Egyptian activist Alaa Abdel Fattah. Laila has been on hunger for 122 days or since Alaa finished serving his unjust 5-year prison term. He must be released & reunited with his family NOW!#FreeAlaa pic.twitter.com/MlJjTfkBUJ
— Amnesty MENA (@AmnestyMENA) January 29, 2025
À l’automne dernier, Amnesty International et Human Rights Watch avaient demandé sa libération immédiate, puisqu’il a déjà purgé sa peine de cinq ans d’emprisonnement. Mais les autorités égyptiennes refusent de comptabiliser sa détention provisoire dans la durée de sa peine de prison. « Alaa Abdel Fattah a passé la majeure partie de cette dernière décennie à être victime d’arrestations et d’emprisonnements injustes et répétés, simplement pour avoir exercé ses droits fondamentaux de manière pourtant pacifique », avait déclaré Mahmoud Shalaby, spécialiste de l’Égypte à Amnesty International.
(Avec AFP)