Dans les états-majors des partis politiques, les tractations vont bon train, dans le cadre des législatives de janvier 2023. Mais le président de l’Union progressiste le Renouveau (Up-R) ne pense et ne respire que 2026. Dimanche 09 octobre dernier, lors d’une rencontre avec la diaspora Up-R en France, le président de l’Up-R a été on ne peut plus clair sur son intention de succéder à Patrice Talon en 2026. « Le scrutin de 2023 constitue l’annonce des échéances encore plus importantes en 2026 puisque le pouvoir sera confié non pas à un homme, ni à une femme, mais à une formation politique », a déclaré Joseph Djogbénou, repris par le journal L’Evénement Précis. Pour le président de l’Up-R, les législatives de janvier 2023 ne sont importantes en ce sens qu’elles constituent un tremplin pour la présidentielle de 2026. C’est donc une certitude pour Joseph Djogbénou que le président qui sera élu en 2026 sera issu d’une formation politique, contrairement à l’usage depuis l’avènement du renouveau démocratique. C’est l’esprit qui a sous-tendu la réforme du système partisan. Et quelle autre formation politique, dans le contexte actuel, a assez d’envergure pour prétendre arracher seul le pouvoir ?
Le brusque parachutage de Joseph Djogbénou, de la Cour constitutionnelle à la présidence de l’Up-R présageait déjà d’un stratagème. Ceux qui le voient président de l’Assemblée nationale en 2023 peuvent se faire une autre idée. La présidence de l’Assemblée nationale ne serait pas l’ultime convoitise de l’ancien avocat personnel de Patrice Talon. Son plan de carrière politique va au-delà. Peu à peu, sa langue se délie et trahit un secret de Polichinelle.
M.M