Le Sahara occidental demeure l’un des territoires les plus disputés d’Afrique du Nord. Le Maroc y affirme sa souveraineté sur la majeure partie du territoire, notamment à travers la construction d’un vaste mur de défense. De l’autre côté, le Front Polisario, mouvement fondé dans les années 1970, revendique l’indépendance du Sahara occidental avec le soutien de l’Algérie. Opposés depuis des décennies, les deux acteurs poursuivent aujourd’hui une confrontation principalement marquée par des escarmouches et des activités de surveillance dans les zones tampon. Malgré les efforts diplomatiques internationaux, les tensions restent vives, rendant la situation sécuritaire particulièrement instable.
Dans la région d’Oum Dreyga, au sud-ouest du mur de défense marocain, trois membres du Polisario ont été interceptés après s’être rendus aux Forces armées royales (FAR). Portant l’uniforme typique du front séparatiste — caractérisé par une coupe d’inspiration soviétique et des équipements légers de type AKM —, ils auraient quitté l’Algérie en contournant la zone tampon par le nord de la Mauritanie. Leur progression a été rapidement détectée grâce aux dispositifs modernes de surveillance et de reconnaissance des FAR, parmi lesquels figurent des drones MALE, des radars tridimensionnels et des capteurs acoustiques souterrains, en service depuis 2021.
La reddition s’est produite jeudi après-midi. Dès leur arrivée, les trois miliciens ont été soumis à une procédure rigoureuse comprenant interrogatoire, relevé biométrique, analyse de véracité via test CVSA et détection de résidus chimiques (TIC), conformément aux protocoles de triage sécuritaire en vigueur. Ces mesures visent à vérifier leur identité, comprendre les raisons de leur défection et évaluer tout risque potentiel.
Des épisodes similaires ont été enregistrés au cours des dernières années. En mars 2019, douze combattants du Polisario avaient choisi de se rendre aux autorités marocaines. Quelques mois plus tard, en juillet 2020, un officier de haut rang du mouvement séparatiste avait également fait défection, illustrant une dynamique de fragilisation progressive au sein du front.
L’opération récente confirme l’efficacité des outils de surveillance déployés par les FAR ainsi que leur capacité à sécuriser le mur de défense. Elle met aussi en lumière les signes de mécontentement et de désillusion qui semblent affecter certains éléments du Polisario.