Publié le 30 avril 2025
Lecture : 2 minutes.
Fichier généré le
Les manifestants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Soutien total au président Ibrahim Traoré et au peuple du Burkina Faso», « À bas l’impérialisme et ses valets locaux », « Vive la résistance anti-impérialiste » ou encore « Non aux manœuvres des puissances impérialistes pour saper notre révolution ». Il s’agit d’une des plus importantes manifestations pro-junte organisée depuis le coup d’État de septembre 2022.
Le 21 avril, le régime burkinabè avait affirmé avoir déjoué un « grand complot en préparation » visant à « semer le chaos total ». Ses cerveaux seraient localisés en Côte d’Ivoire, pays régulièrement accusé par la junte au pouvoir à Ouagadougou d’héberger ses opposants. Abidjan a toujours démenti.
Depuis plus d’un an, plusieurs dizaines d’officiers ont été interpellés, dont l’ex-chef d’état-major de la gendarmerie, Evrard Somda. Tous ont été accusés de « complot » ou de « tentative de déstabilisation des institutions républicaines ».
D’autres rassemblements à Bobo-Dioulasso et à Boromo
Les partisans du régime, dont plusieurs ministres et députés, se sont réunis ce 30 avril dans le centre de Ouagadougou, à l’appel de la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC).
@alidoukabore70 #malitiktok🇲🇱 #burkinatiktok🇧🇫 #niger #ivoire_humour🇨🇮🇨🇮 #faso #tik_tok #tiktokviral ♬ Fds – Dez altino
D’autres rassemblements ont eu lieu dans le sud-ouest du Burkina Faso, notamment à Bobo-Dioulasso, la deuxième ville du pays, et à Boromo pour dénoncer « l’hypocrisie des anciennes puissances coloniales, qui criminalisent les résistances tout en pillant le continent africain » et « la désinformation médiatique qui tente de diaboliser les leaders panafricains ».
Des posters géants du capitaine Ibrahim Traoré étaient portés par les manifestants à côté de drapeaux burkinabè, russes et de l’Alliance des États du Sahel (AES).
« Les impérialistes tremblent »
Le Premier ministre burkinabè, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, s’est adressé en fin de matinée à la foule. « 1987, ce n’est pas 2025. Nous sommes debout », a-t-il lancé en référence à l’ex-président burkinabè Thomas Sankara, tué lors d’un coup d’État en 1987.

« La jeunesse burkinabè est debout, le peuple patriote est debout, les combattants de la liberté dans le monde sont debout et nous allons faire corps pour défendre notre leader le capitaine Ibrahim Traoré, a-t-il poursuivi. Nous devons plus que jamais rester debout parce que quand le peuple se met debout, les impérialistes tremblent. »
la suite après cette publicité
Pour Ghislain Somé, secrétaire général de la CNVAC, « cette mobilisation est la preuve que le peuple est engagé derrière ses dirigeants. Au grand jamais on ne pourra atteindre notre président ou déstabiliser notre pays. Nous sommes un bouclier ».
« C’est un meeting de soutien au capitaine Traoré, mais il s’agit aussi et surtout de dénoncer énergiquement les propos mensongers du général américain [Michael Langley, à la tête du commandement militaire américain pour l’Afrique], qui a accusé le chef de l’État d’utiliser les réserves d’or du pays à des fins de protection personnelle au détriment du bien-être de son peuple », a souligné Adama Kima, un des organisateurs du meeting diffusé en direct sur la télévision nationale.

« Ses propos visaient à semer les germes de révolte au sein de notre population mais nous ne sommes pas dupes et nous n’allons pas nous faire avoir », a soutenu Adama Kambiré, leader d’une organisation de la société civile.
Plusieurs pancartes brandies par les manifestants faisaient référence aux États-Unis, comme « Non à l’ingérence des USA » ou encore « Le Burkina Faso n’est pas un département américain ».
(Avec AFP)