Ce jeudi 20 octobre 2022, les Etats-Unis ont indiqué que des militaires iraniens prêtent main forte à Moscou dans son offensive contre Kiev. Selon la Maison Blanche, les soldats iraniens se trouvent actuellement en Crimée, dans le but d’aider les forces russes à mener des attaques grâce à des drones fabriqués en Iran. A en croire John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la présidence américaine, « des soldats russes basés en Crimée ont piloté des drones iraniens, les utilisant pour mener des frappes en Ukraine, y compris sur Kiev ces jours derniers ».
Alliance Russie – Iran: les USA envisagent des sanctions
Toujours d’après l’officiel américain, « nous estimons que des militaires iraniens ont été sur le terrain en Crimée et ont aidé la Russie dans ces opérations ». John Kirby a par ailleurs confié ne pas connaître le nombre précis de militaires iraniens se trouvant en Crimée. Notons qu’au cours de la même journée, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la présidence américaine a fait savoir que les USA envisagent des sanctions concernant l’alliance entre la Russie et l’Iran. Au cours d’un point de presse en ligne John Kirby a indiqué que les États-Unis étudient la possibilité d’appliquer de nouvelles sanctions contre la Russie et l’Iran en raison de leur coopération militaro-technique.
M. Kirby a fait remarquer que cela incluait des restrictions à l’égard de l’Iran, que le Royaume-Uni et l’Union européenne, entre autres, avaient déjà imposées pour des livraisons présumées de drones à la Russie. Il a ajouté que les États-Unis avaient également l’intention de tenir la Russie et l’Iran responsables de “cette vente d’armes”, faisant référence à la fourniture présumée de drones iraniens à Shahed. Le porte-parole de la Maison-Blanche a affirmé qu'”il y avait un soutien international croissant pour tenir l’Iran responsable de ces envois”.
Auparavant, le Royaume-Uni et l’UE avaient imposé des sanctions à l’encontre du fabricant de drones Shahed Aviation Industries, ainsi que de plusieurs hauts responsables iraniens de la Défense. Jeudi, le ministre britannique de la défense, Ben Wallace, a allégué que l’Iran fournissait des drones à la Russie. Dans le même temps, le représentant permanent de la République islamique auprès des Nations unies, Amir Saeed Iravani, a indiqué précédemment que Téhéran rejetait catégoriquement les accusations de transfert de drones à Moscou en vue de leur utilisation dans le conflit en Ukraine.
Des informations similaires ont été démenties par le premier représentant permanent adjoint de la Russie auprès des Nations unies, Dmitri Polianski.
La Russie ne peut «jamais» être battue selon l’ambassadeur russe à l’ONU
C’est en février denier, que la campagne militaire russe en Ukraine a démarré. Depuis, les deux parties n’ont pas encore mis fin à cette guerre. L’Ukraine, soutenue par les Occidentaux poursuit les batailles de même que la Russie qui jusque là, ne fait pas machine arrière. Elle est persuadée que l’adversaire n’aura jamais le dernier mot. C’est du moins ce qu’on déduit des propos de l’ambassadeur de ce pays à l’Onu à Genève. En effet, alors qu’il répondait aux questions des correspondants accrédités au siège de l’Onu en Suisse, Guennadi Gatilov a déclaré ceci: “Battre la Russie sur le champ de bataille est un objectif qui ne pourra jamais être atteint”.
“La Russie souhaiterait s’engager en faveur d’une solution politique”
L’ambassadeur russe au siège de l’Onu à Genève a cependant ajouté que son pays était prêt à trouver une solution politique à cette guerre. “La Russie souhaiterait s’engager en faveur d’une solution politique” a déclaré Guennadi Gatilov. Il accuse l’Union Européenne et les Etats-Unis d’encourager l’Ukraine à entretenir le conflit. En ce qui concerne les exportations de céréales depuis les ports de l’Ukraine, le diplomate russe indique que l’accord pourrait ne pas être reconduit par son pays. En effet cet accord a pris effet depuis le mois de juillet 2022 et devrait prendre fin dans quatre mois
La guerre entre l’Ukraine et la Russie divise l’Occident et Moscou. Il y a quelques jours, l’Union Européenne avait mis en garde la Russie contre l’utilisation d’armes atomiques en Ukraine. “Poutine dit qu’il ne bluffe pas avec la menace nucléaire. Il doit alors comprendre que les pays qui soutiennent l’Ukraine, l’Union européenne et ses États membres, les États-Unis et l’Otan, ne bluffent pas non plus. Toute attaque nucléaire contre l’Ukraine entraînera une réponse, pas une réponse nucléaire, mais une réponse militaire si puissante que l’armée russe sera anéantie” avait déclaré Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne.