Renversé du pouvoir il y a cinq mois, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba est sorti du silence. Il s’est exprimé sur la situation sécuritaire du Burkina Faso.
Dans la chronique « Pourquoi les Français sont-ils toujours dans le Sahel ? » du journaliste Alain Foka, l’ex n°1 du pays des hommes intègres a confié qu’« ils ont été contactés par des sociétés sud-africaines, basées en Afrique de l’Ouest qui se proposent d’envoyer leur personnel (…) ». Ces sociétés proposaient d’aider le Burkina Faso à défendre son territoire en contrepartie d’un paiement. « Mais nous n’étions pas dans cette dynamique », a-t-il dit.
« C’est ce qui m’a fait dire lors d’un entretien avec la troupe à Bobo que quand quelqu’un se bat pour quelque chose, ça devient sa chose », a-t-il ajouté. Paul-Henri Damiba doute de l’efficacité des partenaires étrangers. « Si nous prenons aujourd’hui d’autres partenaires qui viennent, qui ne connaissent pas nos réalités, qui ne connaissent pas nos populations, qui ne connaissent pas nos habitudes, qui ne connaissent pas le mode d’action ou le mode d’évolution des groupes armés, comment ces partenaires vont être efficaces ? », a-t-il déclaré.
Arrivé au pouvoir le 24 janvier 2022, le lieutenant-colonel a subi un coup d’État du Capitaine Ibrahim Traoré le 30 septembre 2022 et vit désormais en exil au Togo.{{}}